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Riposte à Ebola, les populations acceptent de se faire vacciner grâce à l’appui de l’UNICEF

C’est grâce aux séances de sensibilisation menées sur le terrain par les mobilisateurs sociaux déployés par l’UNICEF que les populations de N’zérékoré ont enfin adhéré massivement au programme de vaccination contre l’épidémie.

 

Madeleine Kolié, 36 ans, en compagnie de ses 2 enfants et de ses 4 neveux, attend impatiemment son tour pour se faire vacciner au centre de santé de Gonia qui connaît une grande affluence depuis l’ouverture du centre à 9h. La précédente épidémie d’Ebola avait touché une grande partie de sa famille dans la commune rurale de Koropara. Cette fois, Madeleine veut mettre toute sa famille à l’abri . « J’habite le quartier Gonia 2 et dans l’école de mes enfants, il y a des enfants contacts, c’est pourquoi j’ai décidé de me vacciner et de faire vacciner tous les enfants ce matin. Cette vaccination est extrêmement importante pour nous », nous dit-elle.

Depuis la résurgence de la maladie à virus Ebola, un cumul de 5 365 personnes ont été vaccinées entre le 23 février et le 04 avril 2021 en République de Guinée. Les autorités sanitaires ont pu atteindre ce chiffre grâce à la contribution des partenaires techniques et financiers, notamment l’UNICEF qui s’est beaucoup investie dans la communication de risque et l’engagement communautaire, afin de réduire les réticences et briser la chaîne de contamination. A ce jour, l’UNICEF a pu identifier, former et déployer 320 mobilisateurs sociaux (Moso) et superviseurs de proximité dans les communes rurales de Gouéké, Samoé et la commune rurale de N’zérékoré. 12 agents vaccinateurs ont été également formés pour appuyer les campagnes de vaccination sur le terrain.

« C’est une approche qui nous a permis de toucher les communautés les plus réticentes non seulement autour de la maladie, mais aussi autour de la vaccination. C’est pourquoi en amont, les mobilisateurs sociaux accentuent les séances de sensibilisation dans les foyers contacts afin que les populations  acceptent de se faire vacciner pour limiter la propagation de la maladie », dira Sény Mamet Loua, point focal communication et engagement communautaire à la direction préfectorale de la santé de N’Zérékoré.

Dans le quartier Dorota, c’est le même engouement dans l’enceinte de la cour de la cathédrale où l’affluence se forme peu à peu autour de l’équipe de vaccination. Mamady Kourouma, la cinquantaine a eu vent de la nouvelle concernant les séances de vaccination à la radio lors d’une émission sur le virus Ebola et par la visite des Mobilisateurs Sociaux (Moso) à son domicile. Cette décision volontaire de se faire vacciner, il l’assume pleinement, car il veut se mettre à l’abri « Il y a beaucoup de mes voisins qui ont pris ce vaccin et ils se portent bien. En plus, en écoutant la radio, j’ai compris beaucoup de détails sur l’importance de ce vaccin. Ce matin, donc, je suis venu volontairement me faire vacciner et je crois que je viens de prendre une bonne décision », témoignera-t-il.

Depuis la résurgence de la maladie à virus Ebola dans la région de N’Zérékoré, l’UNICEF appuie les autorités sanitaires pour contenir la maladie.

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