Les travaux du comité de suivi, la récente visite du Fonds monétaire international (FMI), la relance du dossier du 28 septembre et la problématique du système éducatif sont entre autres sujets qui ont fait la une des journaux de la place au cours de la semaine qui s’achève.
« Débat sur le fond du Fonds ! », titre le journal satirique « Le Lynx » qui explique que « pendant que la rue-meurt court sur une augmentation du prix du car-brûlant, le FMI en mission à Cona-cris a écouté la société civile qui lui a conté la pauvreté du populo ! ».
Faisant cas de la rencontre entre la cheffe de mission dame Giorgia Albertin, du département Afrique de l’institution, avec des responsables de la société civile au siège de la PECUD (plate-forme des citoyens unis pour le développement), notre confrère fait savoir que « l’hôte de marque déposée souhaitait écouter, entendre la société civile sur les aspects qui échappent peut-être au FMI. Elle espèrerait aussi avoir de la société civile de « nouvelles idées » que l’institution financière va « intégrer dans son travail ». Elle en a eu pour ses oreilles. Morceaux choisis.
Pour cause, poursuit « Le Lynx », le consultant Mamady Sitan Kéita, membre de la PECUD, a mis le pied dans le plat, en parlant de ce qu’il pense que le FMI ne voit pas. Personnellement, dit-il, j’ai l’impression qu’il y a une complicité entre les partenaires au développement et le gouvernement, pour cacher la réalité au peuple ». Revenant largement sur les preuves apportées par la PECUD pour illustrer ses remarques faites au FMI, l’hebdomadaire satirique conclu : « Il parait que le FMI a demandé au gout-bernement d’augmenter le prix du litre du car-brûlant à la pompe. Les supputations sur les conséquences sur les transports, les prix des denrées de première nécessité, et tout et tout, vont bon train. Mais le gout-bernement n’a encore pipé mot sur la question… »
« Le Puits sans fond du FMI », titre de son côté « « L’Indépendant ». « Le spectre du réajustement des prix des produits pétroliers à la pompe et du rabotage de la subvention accordée par l’Etat à l’EDG, plane sur le contribuable guinéen. A cette hantise s’ajoute le retard à l’allumage constaté dans la nomination du nouveau gouvernement et ses conséquences sur le moral de l’équipe de Mamady Youla ».
Notre confrère fait remarquer plus loin : « Le chef de l’Etat a le choix entre obéir aux injonctions du FMI, en précédant à une hausse du prix du carburant, ou maintenir la situation en l’état. En tout état de cause, la moindre effervescence pourrait mettre en péril la quiétude sociale ».
« Le Standard » s’intéresse plutôt à la redistribution de la croissance de 10% pour l’économie nationale dont fait cas Malado Kaba, ministre des Finances. A l’issue de la mission du FMI, Malado Kaba a rappelé que « cette première évaluation, je dirais globalement, nous avons réévalué la croissance en 2016 qui a été plus robuste que ce que nous avons estimé, donc ça c’est une très bonne nouvelle pour notre pays. Mais bien sûr sur le défi que toute croissance forte, c’est qu’elle soit largement redistribuée, qu’elle soit inclusive et qu’elle profite à tous les Guinéens ».
La mise en place d’un comité de pilotage en vue du procès du 28 septembre est l’autre sujet qui a fait l’actualité cette semaine. « Le Standard » fait mention de l’arrêté ministériel annonçant la mise en place dudit comité qu’il qualifie de « très sensible dossier du 28 septembre 2009 relatif à la sanglante répression d’une manifestation pacifique de l’opposition ayant fait plus de 150 morts dans le plus grand stade de la capitale Conakry. Outre le ministère de la Justice, ledit comité est composé de 12 membres représentants les institutions et les organismes concernés ».
« Massacre du 28 septembre 2009 : le procès arrive, lentement, pas sûrement ! », lance « Le Lynx ». « Les massacres du 28 septembre au stade du même nom connaitront-ils enfin un procès ? », s’interroge notre confrère. Et de répondre avec une dose d’optimisme : « On est tenté d’y croire. Neuf ans après ces massacres, le Chèque Sako, ministre de la Justice garde des Sceaux, a signé l’arrêté N0 /2018/3173MJCAB portant création, organisation et fonctionnement du comité de pilotage de procès relatif aux événements du 28 septembre 2009. Et cet arrêté qui intervient six mois après l’instruction en novembre des victimes 2017, réduit le poids de l’attente et ajoute à l’espoir des victimes d’obtenir justice et réparation. Quoiqu’elle ne doute pas nous conduire à perdre la prudence. Car créer le comité de pilotage est une chose, en désigner les membres et le faire est une autre chose. Le Chèque Sako avait promis de tout mettre en œuvre pour que le procès ait lieu en 2017. Mais l’instruction n’a pris fin qu’à la fin de l’année et c’est maintenant qu’on enregistre un autre pas vers le procès ».
« Abordant la question des travaux du comité de suivi des accords politiques « La Lance » parle de « Dilemme de la classe politique ». Notre confrère estime que : « La Guinée se dirige tout droit vers un autre problème aux conséquences irréversibles. A force de ne pas appliquer la loi pour régler les crises, la classe politique guinéenne risque de créer un autre précédent ». L’hebdomadaire conclu que : « quelle que soit la solution envisagée par les acteurs politiques, elle aura des conséquences pas toujours heureuses ».
Sur le même sujet, « Le Démocrate » note que si le Général Bouréma Condé, ministre en charge de l’administration du Territoire et président du comité de suivi est satisfait du déroulement du processus du dialogue, il ne cache pas non plus les difficultés auxquelles sont confrontés les autres. : «Il y a une certaine inquiétude par rapport à la mobilisation du budget, les documents administratif et juridique. Et le président du comité de suivi a pris la décision de rencontrer rapidement la justice pour que, très rapidement, des mesures urgentes soient prises », a déclaré le député de l’UFDG, Cellou Baldé.
« LE système éducatif guinéen va mal », lance le Dr Alpha Amadou Bano Barry, Conseiller du président de la République en charge du secteur de l’Enseignement supérieur. Selon ce dernier, le gouvernement a pris des mesures pour corriger les lacunes de ce système. Et que bientôt une école de master et de doctorat sera ouverte pour tous les Guinéens, capable de produire un protocole de recherche ayant le niveau de qualification requis.
Il s’agira, pour un départ, annonce le Dr Barry dans les colonnes de « L’Indépendant », de faire l’état des lieux des enseignants pour pouvoir faire face à tous les problèmes qui assaillent le système éducatif guinéen.
A la semaine prochaine !