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Revue de presse: sortie du général Konaté, journée de l’éleveur, relance de Friguia, hausse du prix du carburant…

Divers sujets de l’actualité ont été abordés au courant de la semaine qui s’achève, notamment la sortie médiatique du Général Sékouba Konaté, la journée de l’élevage présidée par le Président de la République à Labé, la relance de l’usine Friguia, la hausse du prix du carburant à la pompe et des révélations sur des cas de corruption qui seraient découverts par le chef de file de l’opposition guinéenne, Cellou Dalein Diallo.

 « Je ne regrette pas d’avoir quitté le pouvoir », ce propos de l’ancien président de la Transition, le Général Sékouba Konaté, est le titre à la grande Une du journal « L’Indépendant ».

 Après son élection en 2010, le Pr Alpha Condé, affirmait qu’il n’a trouvé que 400 dollars dans les caisses de la Banque centrale. C’est ce qu’a complètement réfuté le Général Sékouba Konaté dans l’entretien qu’il a accordé à la radio Espace FM, rappelle le journal.

 « Sékouba Konaté s’inscrit en faux contre la version selon laquelle, le gouvernement de la transition avait vidé les caisses de l’Etat. Il estime que c’était une manière de solliciter l’aide financière du Fonds Monétaire International (FMI) », mentionne « L’Indépendant ». Plus loin, notre confrère ajoute que l’ancien président de la transition a précisé que le président Alpha Condé lui avait confirmé, à Addis-Abeba, en Ethiopie, la présence de ces 22 millions de dollars à la Banque centrale. Un entretien qui aurait eu lieu dans sa chambre d’hôtel, en présence de l’actuel ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso, Alpha Barry.

Parlant de l’augmentation du  prix du carburant à la pompe, qui est devenu effectif vendredi 30 juin, « L’Indépendant », rappelle que l’Union Syndicale des Transporteurs de Guinée (USTG) a désapprouvé cette annonce. L’annonce d’une éventuelle augmentation du prix du carburant à la pompe a provoqué une vive réaction au sein de l’Union Syndicale des Transporteurs de Guinée (USTG). Selon notre confrère, le secrétaire général de l’USTG déclare que le syndicat ne va pas accepter la hausse du prix du carburant. Louis M’Bemba n’exclue pas de déclencher une grève si toutefois le gouvernement s’entêtait à augmenter le prix.

 « Relance de l’usine de Friguia : les harangues d’Ibrahima Keira à Alpa Condé », c’est l’autre titre de « L’Indépendant ». Le journal explique qu’à l’occasion de l’assemblée générale hebdomadaire du RPG qui s’est tenue ce samedi 23 juin, à son siège national au quartier Gbessia, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile a harangué le chef de l’Etat, pour avoir permis la relance de cette unité industrielle qui fait vivre la cité de Fria. Une usine fermée, il y a de cela six ans, suite à une grève déclenchée par le syndicat des travailleurs de ladite usine.

 « L’Indépendant » revient sur les propos tenus par le ministre Alpha Ibrahima Keira qui a loué les efforts du président de la République le Pr Alpha Condé en ces termes : « cette relance avec les partenaires russes et ukrainiens, et comme les gens aiment le dire «  a ka fô, a ka kè », (il a dit, il a fait). Et comme cela est une réalité, au nom du parti, nous adressons nos chaleureux remerciements au président de la république pour sa bravoure et surtout pour la justesse de sa vision en vue de sortir la Guinée, de la léthargie et de la faire un pays émergent. Alors, c’est une fierté pour nous que notre champion puisse réaliser une telle exception. Car cela est inscrit dans les annales de l’histoire minière de notre pays».

 « Redémarrage de Friguia : entre champagne et campagne », titre de son côté le journal satirique « Le Lynx ». Le journal fait allusion à la longue marche à pied du président de la République à Fria lors de sa réception par un bain foule avec des messages du genre : « Alpha terminer son travail » ou « tu veux, tu veux, c’est lui », qui ont assaisonné la réception. Des propos que « Le Lynx » qualifie de digne d’une campagne avant l’heure ».

 Abordant les journées de l’élevage tenues à Labé, « La Lance » est revenu sur les ambitions du président de la République pour le secteur : le programme de modernisation de l’élevage, qui va de la production d’aliments de bétail à l’insémination en passant par le parcage des animaux, tout en assurant aux animaux une alimentation conséquente en vue d’améliorer leurs performances de production.

 « Le président de la République a également annoncé l’appui en faveur des éleveurs de prêts de la Banque d’investissements et la MUFA (Mutuelle financière des femmes d’Afrique) pour les femmes pratiquant l’élevage. Il a exprimé son engagement à développer l’agriculture pour soutenir d’avantage le secteur de production et de transformation de la viande. Au regard de tous ces projets d’accompagnement, le chef de l’Etat a invité les éleveurs à signer un pacte avec le gouvernement pour qu’ils développent ensemble ce secteur au profit de tous les Guinéens », relate « La Lance ».

« L’Indépendant » fait surtout cette révélation sur « une scandaleuse affaire de corruption » qui serait dans les valises du leader de l’UFDG de retour d’une tournée européenne.

 Selon notre confrère, le chef de file de l’opposition guinéenne, Cellou Dalein Diallo, serait venu de Paris (France) « avec des pièces sur des cas de corruption dites compromettant pour le régime Alpha Condé. Des pièces destinées à des fonctionnaires au Quais d’Orsay, le ministère français des Affaires étrangères.

 Le journal cite comme source, un acteur de l’opposition républicaine qui a laissé entendre que le contenu de la valise portée par Cellou Dalein Diallo sera d’ailleurs débattu ce lundi 25 juin, au cours de la réunion extraordinaire de ladite opposition, prévue au QG de l’UFDG (l’Union des Forces Démocratiques de Guinée)», relate le journal.

 Parmi les pièces à conviction sur la corruption du régime Condé, poursuit notre confrère, le président de l’UFDG détiendrait le dossier d’une affaire de 25 millions de dollars américains. Ce montant qui aurait été payé à la société d’un homme d’affaire guinéen vivant à l’étranger et proche de l’actuel président guinéen.

 « L’Indépendant » ajoute : « Ce que porterait Cellou Dalein Diallo dans ce dossier qualifié de « carabiné » par notre source, c’est le laps de temps entre la création de cette société, l’émission de sa première facture et le paiement de celle-ci, estimée donc à 25 millions de dollars. « Toutes ces trois étapes se sont déroulées en l’espace d’un mois », explique notre interlocuteur à l’autre bout de la ligne de téléphone. Notre source précise, en effet, que cette opération financière en trois temps, a eu lieu en janvier 2017. Mais qui est cet homme d’affaire et pour quel service aurait-il bénéficié ? », interroge «L’Indépendant ». En réponse, le journal parle d’un Guinéen résident aux Etats-Unis d’Amérique dont sa source s’est abstenue de dire le nom.

 « Le Standard » s’est plutôt intéressé à la décision du Premier ministre guinéen d’exiger de ses ministres des résultats à court terme. Selon notre confrère, en faveur du Forum économique organisé le 23 juin dernier à Bruxelles (Belgique) par l’ASBL Africa Plus, le Premier ministre guinéen, Ibrahim Kasory Fofana, a proféré des menaces à peine violées contre les membres de son gouvernement qui ne feraient pas de résultats. «A l’en croire, ces derniers se feraient aussitôt limoger et remplacer par d’autres cadres plus compétents et à même de faire des résultats dans ‘intérêt des Guinéens », explique « Le Standard ».

 «  Le Populaire », annonce pour sa part les inquiétudes liées à la dégradation de la santé de Tomba Diakité, ex aide du camp du Capitaine Moussa Dadis Camara, lui qui est censé être le témoin clé dans le procès sur le dossier des massacres du 28 septembre 2009

 «Toumba tombe malade, l’opinion s’inquiète », c’est le titre du journal. « On le savait malade mais pas à tel point. Pour le plus célèbre prisonnier de Coronthie, Aboubacar Sidiki Diakité dit Toumba, ça va mal depuis mardi 19 juin 2018. Les autorités pénitentiaires, qui obéiraient à un ordre venu d’en-haut, rechignent à s’occuper du cas sanitaire de Toumba » révèle « Le Populaire ».

Et de poursuivre : « Sa situation sanitaire s’est progressivement détériorée. Mardi 19 juin 2018, par exemple, Toumba Diakité n’a pas pu décoller de son lit. Il est si malade qu’il lui est impossible aujourd’hui de faire bouger ses membres. Et ce, dans l’indifférence générale du personnel pénitentiaire. Cela est d’autant inquiétant qu’on aurait méthodiquement tenté de l’éliminer en prison. La rumeur sur cette affaire, persistante, avait été confirmée par ses conseils qui ont dénoncé le fait que le directeur de l’hôpital Ignace Deen ait été envoyé à son chevet afin de lui administrer des injections soupçonnées «douteuses». Le Docteur Awada n’a pas pu justifier en public cette action et ces soins improvisés que le prévenu n’avait apparemment pas sollicités. Toumba Diakité y opposera un niet catégorique, criant à tue-tête. Il ne doit avoir eu, selon toute vraisemblance, la vie sauve que grâce à son flair et aux appels de détresse au secours. On a comme l’impression que l’autorité centrale veut le voir plutôt mort. Sinon comment comprendre qu’elle lui envoie le Dr Awada, taxé à tort ou à raison de tueur à gage, pour lui injecter des liquides douteux? Cette tentative ayant échoué, on se serait résolu de le laisser pourrir tout seul. Cela, c’est de la non-assistance à personne en danger »

Plus loin, « Le Populaire » ajoute : « Qui a intérêt à voir Toumba Diakité mort que vivant préoccupante d’autant plus que le procès du 28 septembre étant programmé sous la pression des défenseurs des droits humains, il n’y aurait aucune teneur d’un tel jugement si le principal suspect est réduit au silence. Vu l’indétermination du pouvoir qui tente de faire capoter le procès, en ne l’organisant pas convenablement, tout en empêchant la Justice internationale d’agir, l’on peut valablement s’indigner du rôle que les barons du régime politique actuel jouent dans cette triste affaire.

 « Le Populaire » conclu : « De toute évidence, ce lieutenant Toumba semble détenir la clef du mystère des douloureux événements du 28 septembre 2009. Or, il n’est pas en sécurité à la Maison centrale d’arrêt de Conakry, un goulag où les détenus meurent par maladies ou par la disette noire, comme des mouches, dans l’indifférence totale des autorités, qui ont tendance à garder le silence là-dessus… »

 A la semaine prochaine !

 

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