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Retour sur la 11ème assemblée générale de l’OSRAO en Guinée : notre pays s’implique davantage dans la recherche commune de solutions aux problèmes des accidents, à l’échelle régionale

« Grâce au soutien du Président de la République, Chef de l’État, chef suprême des armées, Général de corps d’armée Mamadi Doumbouya, nous avons fait de grands progrès en matière de sécurité routière en Guinée et dans la région. Son engagement est un vrai atout pour notre lutte pour des routes plus sûres. La sécurité routière, c’est bien plus qu’une simple préoccupation ; c’est une question de santé publique qui demande une attention particulière. Les chiffres sont inquiétants : entre 2019 et 2023, on a eu 3 973 décès et 5 215 blessés graves à cause des accidents de la route. Ces chiffres représentent des vies perdues et des familles touchées. C’est un vrai enjeu pour nous tous et il est de notre devoir de mettre en place des politiques efficaces pour réduire ces tragédies. » Dixit Ousmane Gaoual Diallo, Ministre des Transports, porte-parole du Gouvernement, à l’ouverture des travaux de la 11ème assemblée générale de l’OSRAO.

Cette assemblée générale qui s’est tenue du 3 au 5 juillet 2024, était placée sous la présidence du Ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, représentant le Premier Ministre, Chef du Gouvernement. M. Bachir Diallo a ouvert les travaux en souhaitant la bienvenue à tous les délégués venus des pays frères et amis, qui partagent la même préoccupation face aux accidents de la route qui constituent un fléau pour nos Etats respectifs. Il a aussi réaffirmé l’engagement du gouvernement guinéen à toujours soutenir les actions que va entreprendre l’OSRAO, dans sa lutte contre l’insécurité routière.

De nombreux hauts cadres des départements ministériels et des associations et institutions, comme les syndicats et la sécurité routière (police et gendarmerie), ont pris part aux cérémonies d’ouverture et de clôture. On a noté également, la présence du Ministre, Secrétaire Général du Gouvernement qui a tenu un discours dans le même sens que ses prédécesseurs ; la présence du Ministre du plan et de la coopération, de l’ancien Premier Ministre Kabinè Komara et de l’ancien Ministre des Transports, Mamady Kaba.

A rappeler que depuis sa création en 2008, à Abuja (Nigéria), c’est la première fois que la Guinée abrite les travaux de cette institution régionale qui regroupe 15 (quinze) pays. 11 (onze) d’entre eux, dont le nôtre, ont répondu présents à ce rendez-vous d’échanges : le BÉNIN, le BURKINA-FASO, le GHANA, le LIBÉRIA, le MALI, le NIGER, le NIGERIA, la SIERRA LEONE, le SÉNÉGAL et le TOGO.

Cette rencontre de haut niveau a réuni des experts, des décideurs politiques, des partenaires au développement et des représentants de la société civile. Pendant les trois jours qu’a duré la rencontre, d’intenses travaux ont permis aux participants d’échanger des expériences et des informations permettant de lutter efficacement contre l’insécurité routière dans l’espace régional. Des discours fédérateurs, riches d’enseignement et incitatifs à une prise de conscience collective pour lutter contre les accidents ont été prononcés à l’ouverture, comme à la clôture des travaux.

Le Ministre des Transports qui assure la tutelle technique de l’agence guinéenne de la sécurité routière (AGUISER) a fait un rappel situant le problème dans son contexte réel : « dans sa résolution 74/299, l’Assemblée Générale des Nations-Unies a proclamé la période 2021-2030 comme la Décennie d’Action pour la Sécurité Routière, avec l’objectif de réduire le nombre de morts et de blessés sur les routes. C’est un engagement moral et politique pour nous d’agir.

Le ministère des transports, à travers l’AGUISER, coordonne nos efforts en matière de sécurité routière, de formation des conducteurs, de campagnes de sensibilisation, et de mise en place d’infrastructures sécurisées. Elle joue un rôle clé pour réduire le nombre d’accidents sur nos routes. Il est donc indispensable de la rendre plus efficace pour protéger nos concitoyens et encourager des pratiques de conduite plus sûres. »

Dans son message, il a souligné « l’importance de la coopération régionale dans ce domaine » qui est essentielle à ses yeux, d’autant que «  la sécurité routière est avant tout un défi collectif qui nécessite une coordination renforcée entre nos pays. » C’est ainsi que, soulignera-t-il, « ensemble, nous devons élaborer des stratégies communes, échanger de bonnes pratiques, et mettre en œuvre des mesures concrètes pour protéger nos populations. L’OSRAO est le cadre idéal pour ces échanges et pour promouvoir une culture de sécurité routière partagée. »

Mais, qu’est-ce qui est à l’origine des accidents et comment faire pour les contrer ? « Les principales causes des accidents incluent la conduite imprudente, l’excès de vitesse, l’alcool au volant, le non-respect du code de la route, et l’état des infrastructures. Nous devons aussi prêter attention à l’état de nos véhicules, à la formation de nos conducteurs et à l’éducation de nos citoyens, pour adopter des comportements responsables sur la route. »

Il a terminé en disant ce que notre pays a déjà fait pour relever ces défis : « Pour faire face à ces défis, la Guinée a adopté en 2019 le Plan National de Sécurité Routière (PNSR) par décret présidentiel. En parallèle, l’Agence guinéenne de la Sécurité routière, en tant que vice-président de l’OSRAO, joue un rôle essentiel dans cette mission. Sa création répond à une recommandation des Nations-Unies, qui demande à tous les pays membres d’avoir une agence dédiée à la sécurité routière. »

A la clôture des travaux, le malien Ousmane BAH MAIGA, Président de l’organisation pour la sécurité routière en Afrique de l’ouest (OSRAO) a pris la parole pour  remercier d’abord le peuple et le gouvernement guinéen  pour la qualité de l’accueil réservé aux différentes délégations. Il a salué le sens de l’hospitalité reconnu à notre pays, ce qui, selon lui, a permis de mener à bien les travaux de la 11ème Assemblée Générale de l’OSRAO.

Il soulignera ensuite l’importance à accorder aux questions de sécurité routière à l’échelle mondiale, car, dira-t-il: « sur les 1,25 million de décès et environ 50 millions de traumatismes non mortels enregistrés chaque année dans le monde, suite aux accidents de la circulation routière, la région africaine a le taux de mortalité le plus élevé de l’ordre de 26 tués pour 100 milles habitants contre une moyenne mondiale de 17 tués pour 100 mille habitants. Il est heureux de constater notre espace sous régional est en train d’inverser cette tendance avec l’adoption par nos pays du second plan d’action pour la décennie 2021- 2030 et la ratification de la Charte Africaine sur la sécurité routière. Pendant ces trois jours de travail, nous avons passé en revue les réalisations, les défis et les perspectives de chaque Etat membre de l’OSRAO en conformité avec le thème central de l’Assemblée Générale qui concerne l’esquisse d’évaluation à mi-parcours de la décennie d’action de la sécurité routière 2021- 2030, pour préparer la quatrième conférence ministérielle mondiale sur la sécurité routière, prévue à Marrakech, au Maroc, du 18 au 20 février 2025. Les débats que nous avons menés autour des cinq piliers de la décennie de la sécurité routière, que sont la gestion de la sécurité routière, la sécurité des routes et mobilité, la sécurité des véhicules, le comportement des usagers de la route et les soins post-accidents, ont permis de formuler des recommandations pertinentes, que nous allons désormais appeler la déclaration de Conakry. »

C’est donc, sur une note d’espoir qu’a pris fin la 11ème assemblée générale de l’organisation de la sécurité routière en Afrique de l’ouest tenue à Conakry, car, dira M. Ousmane BAH MAIGA, « grâce à la forte volonté politique des Etats membres, les objectifs fixés par l’OSRAO sont en train d’être atteints avec l’accompagnement d’un pays ami, le Royaume du Maroc, représenté ici par la NARSA, et des partenaires techniques particulièrement les deux expertes de l’iRAP qui ont présenté plusieurs études et cas pratiques d’amélioration de la sécurité des infrastructures routières. »

Bien entendu, ajoutera-t-il, pour conclure, « tout n’est pas acquis, une fois pour toutes. l reste entendu que nous devons redoubler d’efforts, car l’évaluation à mi-parcours de la décennie d’actions de la sécurité routière 2021-2030 des Nations-Unies, qui a vu l’ensemble de nos pays s’engager dans la mise en œuvre de ses cinq piliers, arrive bientôt. Donc, nous devons continuer nos efforts de lutte contre l’insécurité routière dans nos pays respectifs. »

RECOMMANDATIONS DE LA 11ÈME ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE L’OSRAO TENUE A CONAKRY

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