Le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo, a profité de l’assemblée générale de son parti, tenue ce samedi à son siège de la Minière pour justifier la participation de sa formation politique à ce énième dialogue, dont la plupart ont fini en eau de boudin.
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Le dialogue politique a repris à Conakry le jeudi 5 décembre 2019 avec la participation de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG). La présence du principal parti d’opposition à ces pourparlers avec le pouvoir alimente les débats, d’autant que plusieurs accords, notamment ceux du 12 octobre 2016, n’ont jamais été respectés par le pouvoir.
Lors de l’assemblée générale du parti ce samedi 7 décembre, Cellou Dalein Diallo a tenté de convaincre ses militants sur le bienfondé de la participation de l’UFDG à ce dialogue: « Je sais que beaucoup s’interrogent pourquoi l’UFDG est à un dialogue du comité de suivi ? Vous savez que l’UFDG c’est la démocratie et la transparence. Beaucoup des gens s’interrogent et ne comprennent pas parce que tous les dialogues auxquels on a participé n’ont pas donné des résultats, parce que les résolutions et les décisions qui ont été prises n’ont pas été appliquées. Le combat qu’on a mené, pour obtenir l’organisation des élections locales, pour obtenir que les chefs de quartiers ne soient pas nommés à la discrétion des autorités, mais qu’on tienne compte de la sensibilité des habitants de chaque district et de chaque quartier, sensibilité exprimée lors des élections locales. La présidence de la République a diffusé un communiqué pour demander la reprise du dialogue pour définir le calendrier et les modalités d’installation des chefs de quartiers et de la mise en place des conseils régionaux, parce que normalement au terme de la loi sur les collectivités et du code électoral, les régions devraient être gérées par des conseils régionaux. Bien entendu on devrait le faire dès après les élections locales. Ils n’ont pas voulu le faire. Maintenant, par l’intermédiaire des partenaires techniques et financiers et à travers ce communiqué, le gouvernement dit qu’on va mettre les chefs des quartiers et les conseils régionaux, venez on va voir dans un autre cadre de dialogue, ce n’est plus le dialogue qui avait eu lieu au niveau du ministère de l’Administration du territoire sous la présidence de M. Bouréma Condé, on va faire ce dialogue avec la participation des ambassadeurs de France, des Etats-Unis, de l’Union européenne, des Nations-Unies et de la CEDEAO pour voir comment on va finaliser les élections locales. Donc nous avons dit qu’il faut aller pour ne pas qu’ils disent demain, c’est nous qui avons refusé d’installer les chefs de quartiers. On ne sait pas s’ils sont de bonne foi, mais lorsqu’il faut aller prendre le bénéfice d’un combat qu’on a mené des années pour que les quartiers et les districts qu’on a gagnés, qu’on puisse désigner les chefs des quartiers et les districts, nous avons dit que nous allons répondre. »
Plus loin, le président de l’UFDG a rassuré ses militants que lors de ce dialogue, ils ne parlent pas du projet de nouvelle Constitution : « Je vais vous rassurer d’une chose, on ne parle pas là-bas de constitution. La constitution nous l’empêchons dans la rue et c’est pourquoi je vous ai invités à sortir massivement le mardi 10 décembre. La constitution, nous l’empêchons dans la rue, ce qui est inscrit au dialogue, c’est deux choses, c’est quand et comment on met en place les chefs de quartier conformément au code des collectivités et avec quel calendrier on installe les conseils régionaux conformément au code des collectivités. L’autre point à l’ordre du jour, c’est comment se préparent les élections législatives? Jusqu’à maintenant, on vous dit qu’il faut qu’on continue de se recenser. Il n’y aura pas d’élections sans nous. Si les conditions de transparence ne sont pas réunies, il n’y aura pas d’élections. Si nous n’avons pas décidé de boycotter, nous allons essayer d’améliorer pour que tout le monde puisse se recenser, pour qu’on assainisse complètement le fichier conformément aux conclusions de la mission d’audit. Donc on est allé là-bas pour parler de ça. On ne parle pas de constitution. C’est seulement ces deux points qui sont inscrits à l’ordre du jour. On ne trahira jamais notre lutte, on sait à qui on a affaire. »