Le 16 juin 2023, le Dr Diaka Sidibé, ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, a officiellement lancé les travaux de terrain du projet de réforme des programmes de formation dans les institutions d’enseignement supérieur. Cette initiative vise à répondre aux besoins actuels et futurs du marché de l’emploi, ainsi qu’à prendre en compte les défis de la mondialisation et de la transformation de l’éducation.
Ensuite, il a souligné l’unanimité qui s’est dégagée quant à la nécessité d’une réforme ambitieuse des programmes pour faciliter l’employabilité des jeunes diplômés, avant de saluer la disponibilité et le professionnalisme des experts qui ont participé à la visite de certaines structures publiques et privées, permettant ainsi d’inclure les avis de tous les acteurs concernés.
Lors de la restitution de la mission des experts, le Pr Richard a mis en évidence l’importance de ne pas former les jeunes uniquement pour l’emploi, mais aussi pour la création d’entreprises. Il a souligné la nécessité d’intégrer des modules de formation qui favorisent l’entrepreneuriat chez les étudiants, tout en développant une stratégie de création d’entreprises universitaires. Selon lui, la mise en place d’incubateurs d’entreprises serait bénéfique non seulement pour aider les jeunes à créer leurs propres entreprises, mais aussi pour générer des revenus pour les universités grâce à la création de laboratoires de recherche.
« Naturellement, si nous parlons d’adéquation formation-emploi, nous ne devons pas former nos jeunes uniquement pour l’emploi, car sinon d’autres personnes viendront récolter les fruits de notre travail en créant des entreprises. Il est donc essentiel de prendre en compte la création d’entreprises pour les jeunes en injectant des modules dans les programmes de formation. Cela leur permettra d’envisager la création d’entreprises pour ceux qui en ont l’initiative, tout en développant une stratégie de création d’entreprises universitaires. À notre avis, il est nécessaire de mettre en place des incubateurs d’entreprises non seulement pour aider les jeunes à créer leurs propres entreprises, mais aussi pour soutenir l’université dans la création de ses propres entreprises et laboratoires de recherche générant des revenus supplémentaires », a-t-il expliqué, avant de poursuivre : « De plus, nous avons formé des enquêteurs pour recueillir la perception de la société sur nos formations, en interrogeant les élèves, les étudiants, les collectivités territoriales, les entreprises et tous ceux qui s’intéressent à notre système de formation. Nous nous sommes également rendus dans les entreprises pour identifier les métiers et les compétences nécessaires ».
La ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Dr Diaka Sidibé, dans son discours, a rappelé que la réforme des programmes de formation était une de ses préoccupations majeures dès le début de sa nomination. Elle a souligné l’importance de prendre en compte les exigences du marché de l’emploi, ainsi que la mondialisation et la transformation de l’éducation : «Dès les premières heures de ma nomination, l’une de mes principales préoccupations a été d’interroger la pertinence de nos programmes de formation dans les institutions d’enseignement supérieur. Nous avons pris en compte les exigences du marché de l’emploi, tout en tenant compte de la mondialisation et de la transformation de l’éducation pour répondre aux besoins des métiers actuels et futurs. Il y a près d’un an, nous avons lancé le projet de réforme des programmes de formation de nos IES à travers un atelier de validation soumis à votre approbation. Il est souvent répété que quelque chose qui est fait sans nous est contre nous. C’est pourquoi nous avons débuté par la consultation et la concertation. Suite à la recommandation de réformer les programmes de formation, nous avons également soumis les textes de la refonte à votre appréciation. C’est ensemble que nous avons validé les termes de référence (TDR). Ainsi, cet atelier témoigne de la détermination de mon cabinet à atteindre les objectifs de réforme qui m’engagent, mais qui vous engagent également dans cette volonté de refondation, de rectification, de redressement, de repositionnement et de rassemblement prônée par le CNRD ».
Le ministre a assuré que tous les obstacles seraient surmontés au nom de l’intérêt supérieur de la nation. Elle s’est engagée à mobiliser les ressources financières nécessaires pour mener à bien cette réforme : « Chers consultants, soyez assurés que mon équipe et moi-même sommes déterminés à surmonter tous les obstacles, car cela relève de l’intérêt supérieur de notre nation. Aucun sacrifice n’est de trop pour servir notre pays, aucun sacrifice n’est de trop pour améliorer notre système d’enseignement. Nous mobiliserons les moyens techniques et humains nécessaires. Nous les avons déjà dans cette salle. Quant aux moyens financiers, je m’engage solennellement à les trouver afin que cette réforme ne soit entravée d’aucune manière par des contraintes financières. »
La réforme des programmes de formation dans les institutions d’enseignement supérieur est une étape essentielle pour favoriser l’employabilité des jeunes diplômés et répondre aux besoins évolutifs de la société. En intégrant des modules axés sur l’entrepreneuriat, cette réforme permettra aux étudiants de développer les compétences nécessaires pour créer leurs propres entreprises et contribuer ainsi à la croissance économique du pays.
Au-delà des enjeux de l’employabilité et de la création d’entreprises, cette réforme témoigne également de la volonté de l’enseignement supérieur d’adapter ses programmes pour répondre aux défis de la mondialisation et des métiers futurs.