Toucher du doigt la réalité sur le terrain, c’est l’objectif de la visite des chantiers qu’effectue actuellement Moustapha Naité, ministre des Travaux publics, à l’intérieur du pays. Après l’étape de Linsan et Kolenté sur le projet Coyah-Mamou-Dabola, le ministre et sa suite sont arrivés sur l’axe Kissidougou-Guéckédou-Kondembadou le 14 mai 2019.
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S’il y a des avancées significatives dans le premier chantier visité, il y a un léger retard sur l’axe Badala-Guéckédou (18 km). « Nous nous sommes rendus compte qu’il y a un léger retard dans la mobilisation pour l’entretien périodique du chantier. Cela est dû au fait que la mission de contrôle n’avait pas été recrutée, il y a deux semaines de cela », a justifié Moustapha Naité, avant de faire savoir que « c’est maintenant chose faite. »
En face des groupes retenus pour la réalisation du tronçon Badala-Guéckédou-Kondemabadou, le ministre des Travaux publics a été très ferme : «Si je suis là ce matin, c’est pour vous rassurer que toutes les dispositions sont prises pour la réalisation de cette route. Au niveau du PK 63, ce qui retardait, c’était le recrutement de la mission de contrôle. Aujourd’hui, toutes conditions sont réunies pour que vous voyiez le travail se faire. En revanche, ce qu’on ne peut pas du tout faire, c’est une question d’ordre naturel. On ne peut pas faire du terrassement pendant la saison des pluies. Et il a commencé à pleuvoir. Mais ce qui va être fait dans l’immédiat, j’ai appelé les patrons de l’entreprise pour les intimer à être présents sur le terrain au plus tard une semaine pour commencer à faire les travaux d’entretien mécanisés et avancés, pour permettre à ce que le tronçon Guéckédou-PK 63 ne soit pas coupé. Donc d’ici une semaine, vous verrez les équipes se déployer sur le terrain pour commencer à faire les travaux d’entretien de la route. Ce soir même, la lettre va être adressée à l’entreprise. »
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Pour le premier lot, l’avancée de démarrage a été payée, a fait savoir M. Naité, avant d’ajouter : « Nous avons demandé à l’entreprise d’accélérer la cadence, de faire en sorte que les travaux de terrassement commencent après la saison des pluies. Dans le cas du 2ème tronçon, les travaux de maintenance ont déjà commencé. Nous sommes satisfaits de ce que l’on voit déjà. Nous avons recommandé à l’entreprise de rendre encore plus fluide la circulation. »
Cheickna Cissé, chef de la mission de contrôle AECO AKA Ingeniery, explique le niveau d’avancement des travaux de construction de la base vie du groupe BEGEC-ENAN Chine, adjudicataire du lot Guéckédou-Kondembadou : « L’entreprise a pu faire des travaux au niveau de la base de production qui est situé au PK 34 et des travaux de démolition et de nettoyage ont été effectués sur le site qui doit abriter les bureaux de logement de la mission de contrôle. Donc, pour les travaux d’installation, c’est ce qui a été fait. Au niveau de la base vie on est à 85 %. Au niveau de la base de production 65%, et pour le site destiné aux bureaux et logements on est à 5 %. Ça c’est pour les travaux d’installation. Maintenant d’un autre côté, les études d’exécution sont en train d’être réalisées par une entreprise. De ce point de vu là, déjà sur le point topographique effectué, l’implantation de la polygonale de base est déjà faite. L’entreprise a effectué aussi les levées des terres naturelles. Donc il reste maintenant à produire un projet de terrassement des 10 premiers kilomètres et aussi valider les études concernant les ouvrages hydrauliques, etc. Cela nous permettra, en attendant que l’hivernage se termine en octobre, de pouvoir au moins démarrer certains travaux de préfabrication, des travaux de débroussaillage, de démolition, etc. »
Les travaux de terrassement ne pourront se faire qu’après les grandes pluies, donc en octobre. Mais d’ici là, ce sont des entretiens mécanisés qui seront faits afin de faciliter la circulation.
Il faut rappeler que le tronçon Badala-Guéckédou (18 km) géré par le groupe GUICOPRES-ETEP est financé à environ 180 milliards GNF, alors que le second, long de 35 km occupé par BEGEC-ENAN Chine, est financé à hauteur d’environ 300 milliards GNF.