Dans un communiqué rendu public ce lundi 27 mars, le ministère des Transports a interdit l’usage de taxis-motos dans la commune de Kaloum à Conakry. Mais aussi, limiter la circulation des tricycles sur l’axe Sonfonia T7 – Lambanyi- Kipé – Hamdallaye jusqu’à Dixinn Terrasse au niveau de Pharma Guinée.
A ces restrictions, s’ajoutent l’obtention du permis de conduire, l’uniformisation à la couleur jaune, des taxis motos, tricycles aux taxis voitures. Pour cela, les exploitants actuels ont jusqu’au 30 septembre 2023 pour se conformer. Sur le terrain, les acteurs du domaine peinent à accepter cette actualité.
Pour Gadjiko Mamadou Baillo, conducteur, cette décision est inacceptable: « nous n’avons presque pas pu travailler aujourd’hui. Partout, les motards sont réunis et parlent de cette actualité parce que cela nous inquiéte. Il y a des bonnes et mauvaises nouvelles dans cette décision. La bonne nouvelle, c’est d’interdire la surcharge parce que cela n’est pas bon pour nous-mêmes. La mauvaise, c’est de dire de ne pas entrer en ville, là même les passagers vont en souffrir parce que de fois il n’y a pas de taxis qui va en ville. Donc, ceux qui travaillent en ville prennent la moto pour arriver à l’heure et cela nous arrange. Nous demandons à l’Etat de revoir vraiment cette décision parce qu’elle ne nous arrange pas« .
Du côté des syndicats des tricycles, Ibrahima Sory Soumah déplore qu’ils ne soient pas associés à la prise de la décision : « aujourd’hui à notre sortie, on nous dit que c’est interdit de prendre deux personnes devant et nous les syndicats même nous n’étions pas informés. Le Gouvernement devrait au moins nous contacter pour nous informer qu’il veut faire cela et on aurait pu trouver une solution. Nous demandons à ce qu’ils nous accorde au moins une place de devant et trois derrière, parce que avec le carburant, la recette, on ne pourra pas s’en sortir. Il faut vraiment qu’on parte à la négociation pour trouver un terrain d’entente et nous donner le temps de sensibiliser nos conducteurs ».
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Mamadou Aliou, conducteur de tricycle affirme que : « on nous demande de se limiter à la T7. Des fois, nous pouvons quitter ici aller jusqu’à la T7 sans avoir de bénéfice. Mais si on continue jusqu’à Kagbèlen par exemple on peut gagner 25mille. Si nous prenons ici jusqu’à Lambagni ça nous fait 35.500 GNF et avec 2 personnes de moins nous on se retrouve qu’à 15 au 20 mille GNF donc nous sommes vraiment inquiets. Nous souffrions déjà de paiement pour double ligne et maintenant ces restructurations? Il faut surtout qu’on fasse une large sensibilisation au niveau des policiers parce que la date limite pour l’obtention des permis n’est même pas arrivée et les policiers nous arnaque déjà pour ces permis.«
Pour Alseny Youla, diplômé en comptabilité et gestion et actuellement au chômage : « nous nous débrouillons et gagnons dans çà. Mais aujourd’hui, c’est inconcevable de vouloir nous restreindre dans l’exercice de cette activité. D’abord, il nous ont enlevé Guinée Games où on gagnait et maintenant, ils veulent nous interdire en ville. Nous demandons vraiment de l’aide ».
Selon ces conducteurs, les policiers ont déjà commencé à les prendre à différents endroits notamment à Dixinn Terrasse, à Lambanyi et à Taouyah.