Site icon Guinéenews©

Protestation contre le CNRD : le FNDC-dissous annonce sa première manifestation de l’année

Après plusieurs mois de «  trêve » ponctués d’arrestations de ses principaux responsables résidant en Guinée, le Front national pour la défense de la Constitution, même «dissous» envisage la reprise de ses activités sur le terrain.  C’est ce qu’annonce une déclaration faite par sa « Coordination Nationale » ce lundi 6 février.

Dans ce document dont Guineenews a reçu copie, le FNDC « informe l’opinion nationale et internationale qu’elle organisera une manifestation citoyenne et pacifique le Jeudi 16 février 2023 dans le Grand Conakry conformément aux articles 20 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, 21 du Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques, 11 de la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, 34 et 8, alinéa 2 de la Charte de la transition Guinéenne ».

En prenant cette initiative, l’ex-mouvement anti troisième mandat d’Alpha Condé revendique: « la libération sans condition des otages que sont le coordinateur national du FNDC, les responsables des opérations et des antennes du FNDC ainsi que tous les leaders politiques, d’opinions et militants pro démocratie injustement arrêtés et incarcérés à la maison centrale de Conakry et à l’intérieur du pays, l’arrêt des harcèlements et poursuites judiciaires fantaisistes contre les acteurs sociaux et politiques opposés à la conduite de la transition en cours”.
Le moiuvement social “exige la levée immédiate de l’interdiction des manifestations dans les rues et sur les places publiques sur toute l’étendue du territoire national, la mise en place d’un cadre de dialogue fécond sous la présidence de la CEDEAO regroupant le CNRD, le Gouvernement, le CNT, les partis politiques et les représentants de la société civile en présence des Ambassadeurs du G5, l’inscription dans l’agenda du dialogue, des questions liées à la durée de la transition, à la nouvelle constitution, au code électoral, à l’organe de gestion des élections et au fichier électoral ainsi que le droit à la justice pour les victimes des manifestations sous le CNRD, le FNDC exige en outre la publication de la liste nominative des membres du CNRD et la déclaration des biens des autorités de la transition, Le FNDC exige le respect des droits et libertés fondamentaux et le FNDC en appelle à l’ouverture d’une enquête indépendante placée sous l’égide des Nations Unies afin de traduire devant les juridictions compétentes les auteurs et commanditaires des crimes et exactions perpétrés ».

Et d’ajouter que « le FNDC dans le cadre de l’organisation de la manifestation pacifique prévue en Guinée, adressera une lettre d’information aux autorités conformément à la réglementation en vigueur ». Précisant que « cette lettre indiquera l’itinéraire de la marche et les dispositions pratiques à prendre pour sa réussite ».

La déclaration est conclue par « un appel de sursaut national lancé aux organisations de la société civile, syndicats, partis politiques, mouvements de femmes et de jeunes, organisations socioprofessionnelles, associations d’artistes, étudiants et élèves, citoyens engagés, et les invite à commencer dès cette déclaration, à se mobiliser et à mobiliser les populations pour imprimer un succès à la manifestation pacifique et citoyenne pour exiger la libération immédiate et sans condition des otages du CNRD, la satisfaction de nos revendications  et le retour rapide à l’ordre constitutionnel dans la paix et la quiétude sociale ».

A noter que cet appel à manifester est motivé dans le document par, entre autres « le refus du CNRD de répondre aux nombreux appels au dialogue sur la transition avec les forces vives de la Nation, conformément à l’article 77 de la Charte de la transition et sous la présidence de la CEDEAO ».

Quitter la version mobile