C’est pour inverser cette situation qui impacte dangereusement l’existence du Sarinka, que ces ONG, grâce à un financement du Consulat du Royaume des Pays-Bas en Guinée, ont décidé de monter un projet de reboisement et d’activités de résilience pour les villageois.
La cérémonie de remise du chèque d’un montant de 76 millions GNF pour une période d’une année s’est tenue ce 22 mars au siège du Consulat néerlandais à Conakry.
Le consul honoraire des Pays-Bas, Fadi WAZNI, affirme que c’est avec fierté qu’il apporte son soutien à Mme Alice Scholing, présidente de l’ONG Sarinka : «nous sommes fiers de participer au soutien à l’ong de Mme Alice qui travaille à Coyah. Elle a beaucoup de projets innovants en matière écologique et de formation. Ce sont des projets très importants. Elle a une implication sociale très importante. Elle est là depuis très longtemps et a beaucoup d’affection et d’amour pour la Guinée. C’est une ressortissante néerlandaise mais elle est Guinéenne de cœur. Nous sommes très heureux de l’aider et de la supporter. »
«C’est un projet qui consiste à reboiser le marigot Sarinka qui est ici. Elle a trois sources et deux ont déjà tari. C’est vraiment inquiétant. Heureusement qu’on a eu la chance de venir avec des alternatives. Ce n’est plus la peine de couper les bois, car on va produire des charbons verts faits avec les feuilles mortes, la terre et du papier», a expliqué la présidente de l’ONG Sarinka, Alice Scholing, ressortissante néerlandaise, installée en Guinée depuis longtemps.
Selon le Directeur préfectoral de l’Environnement, des Eaux et Forêts de Coyah, Bassamba Camara, le projet vise le reboisement de 6.800 plants, la pose de 400 ruches kényanes pour l’apiculture, l’introduction dans les ménages de 300 fourneaux solaires et la formation de 80 personnes dans les ménages à la fabrique et à l’utilisation du charbon vert dans les communes.
«On va organiser une formation dans deux semaines à peu près sur les méthodes à faire pour pouvoir obtenir du charbon vert à partir des feuilles mortes, de la terre et du papier. Il y a plusieurs pays qui utilisent aujourd’hui le charbon vert. C’est notamment le Haïti, le Cameroun et le Kenya. On va sensibiliser les villageois sur l’importance de cette rivière, de ne pas y jeter des ordures », a précisé Mme Alice.
Le marigot Sarinka traverse huit quartiers et ce sont 47 groupements maraîchers qui développent des activités maraichères. D’où l’importance de secourir ce cours d’eau, car la vie des milliers de riverains en dépend.