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Procès du 28 septembre : réactions croisées des avocats 

Accusé de coup, blessures et de viol, dans l’enceinte du stade. Mamadou Aliou Kéita à comparu à la barre ce lundi 21 novembre 2022, pour donner sa version sur les massacres du 28 septembre 2009. Comme tous les autres accusés,  il nie les faits qui lui sont reprochés.
Une situation qui oppose Me Halimatou Camara,  avocate de la partie civile et Me salif Béa,  l’avocat de l’accusé
Me Halimatou Camara, avocate de la partie civile dit douter des déclarations de l’accusé,  Mamadou Aliou Kéita : « au cours d’un procès pénal, tout accusé a le droit de se défendre. Cela ne nous surprend pas parce que de tous ceux qui ont comparu devant le parquet ont eu la même chanson…Finalement, c’est leur parole contre celle de la victime.
Pour le moment, on n’a pas de certificats médicaux légaux qui attestent que Dame Assiatou Bah a bien été violée. Mais, il faut replacer le contexte du 28 septembre où les femmes violées étaient systématiquement traquées dans nos hôpitaux.
Aujourd’hui dans la jurisprudence du droit romano-germanique, c’est  la production d’un certificat médical légal qui viendrait prouver le viol. Ça peut aller beaucoup loin que çà, vu qu’elle aurait été violée par plusieurs personnes. Thèse de complot ou pas, monsieur Mamadou Aliou Kéita était quand même au stade. Il dit ne pas se rappeler des agents ou confrères qui étaient avec lui ce jour au stade pour pouvoir justifiér ces propos, c’est compliqué.
Il y a quand même tout un contexte où il veut faire la rétention d’information. Et donc, c’est clair qu’il ne va pas nous donner suffisamment d’informations sur la question de savoir s’il  est impliqué dans ce viol ou pas…Un accusé qui comparaît devant le parquet pour un procès criminel et qui n’est pas capable d’identifier les hommes qui étaient dans son unité ni comment ils ont procédé, je mets  beaucoup de doutes sur les déclarations de cet accusé « , a t’elle dit.
Contrairement à Me Halimatou Camara, Me Béa  estime que son client est innocent : « mon client à été très clair. Il est arrivé au stade en compagnie de ses collègues de maintien d’ordre, et ils n’ont pas puis accédé au stade ils sont restés aux abords du stade précisement à la station. Vu l’affluence de la masse et des manifestants, ils se sont retournés à  leur base. Depuis lors, il n’a plus bougé. Alors comment a-t-il pu se soustraire de ce groupe, se rendre au stade, rencontrer cette dame, la violer, sans être identifié par au moins quelqu’un excepté la dame? Je tombe de nues. C’est grotesque, infondée, qui ne repose sur aucune base légale. 
C’est une simple déclaration qui le maintient malheureusement en prison. Il n’y a absolument rien de contradictoire dans les procès verbaux que nous avons à notre possession. Dès le début, il a dit qu’il  ne reconnais pas les faits. Après 9 ans, il maintient toujours sa version, maintenant on attend la victime et les preuves qu’elle a en sa possession. C’est aussi simple que çà.  Donc se baser sur les procès verbaux déjà tenus pour dire qu’il avait signés ou pas n’a aucune importance. Pour le simple fait que les procès verbaux d’enquête préliminaires ne servent de simple renseignements, ils peuvent être écartés à tout moment par preuve du contraire« ..
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