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Problématique de la sécurité routière en Guinée : le PM Goumou lance les travaux de la SENASER 

 « La sécurité routière, un engagement citoyen « , c’est sous ce thème que la première édition de la semaine nationale de la sécurité routière a été lancée ce 5 décembre par le Premier ministre, Chef du gouvernement, Dr Bernard Goumou à Conakry. C’est un évènement organisé par le ministère des Transports à travers l’Agence Guinéenne de la Sécurité Routière (AGUISER) en collaboration avec le ministère de la Sécurité et de la Protection Civile.

Dans son allocution de bienvenue, le Directeur Général de l’AGUISER, Thierno Mamadou Barry a précisé que cette initiative vise à mobiliser toutes les parties prenantes de la sécurité routière afin d’évoquer les enjeux liés à la réduction des accidents de la route qui ont causé près de 1,35 millions de décès évitables.

Abordant les causes de ces nombreux drames dus aux accidents de la route, le DG de l’AGUISER affirme qu’elles sont nombreuses et que les responsabilités sont partagées

«… Il y’a, entre autres, l’incivisme notoire des usagers de la route, le surnombre, le non-respect du port du casque, des feux tricolores, l’excès de vitesse, l’utilisation du téléphone en circulation, la conduite en état d’ébriété (…) Il revient également à l’Etat d’assumer son rôle régalien qui consiste à réglementer la circulation routière et d’assurer les conditions du respect du code de la route. Le cadre légal doit être clarifié, en particulier pour ce qui concerne les limites de vitesse sur les axes routiers, l’obligation du port du casque pour les deux roues, l’obligation de souscrire à une assurance, l’exigence du contrôle technique« , a-t-il rappelé.

Pour sa part, le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, Bachir Diallo a interpellé les acteurs du secteur : « nos routes tuent énormément. C’est l’une des premières causes de mortalité dans notre pays. Chacun d’entre nous, à tout moment, peut être frappé par l’insécurité routière. Comme c’est le cas lors de la collision frontale entre un bus transportant les étudiants et un camion remorque transportant des marchandises qui a causé la mort de 24 de nos concitoyens, tous arracher à la fleur de l’âge. En 2021, mon département à travers la Direction Centrale de la Police Routière, a enregistré 3 117 cas d’accidents de la circulation routière dont 682 cas de décès, 2 435 blessés graves et légers, des handicapés à vie et des dégâts matériels très importants… Ces chiffres prouvent à suffisance que les accidents de la circulation routière continuent à endeuiller nos familles et à impacter sévèrement l’économie nationale. »

De son côté, le ministre des Transports, Félix Lamah est revenu sur la recrudescence inquiétante des cas d’accidents de la circulation routière avec un bilan très lourd.

« Les statistiques des accidents de la route montrent que l’insécurité routière constitue de nos jours un fléau endémique. Les chiffres montrent la dangerosité. La majorité des victimes des accidents de la circulation routière sont localisées dans les pays en voie de développement… L‘excès de vitesse, le dépassement dangereux, le transport mixte, l’alcool, le téléphone au volant, la surcharge ainsi que le refus du port du casque sont, entre autres, des comportements qui sont les causes des accidents en répétition sur nos routes… », a déclaré le ministre Lamah qui a annoncé la relance effective du contrôle technique automobile généralisé à toutes les catégories de véhicules et  l’intensification de la sensibilisation des usagers de la route ainsi que des contrôles inopinés sur les grands axes routiers.

Il faut par ailleurs rappeler que du 5 au 11 décembre 2022, plusieurs activités vont ponctuer cette première édition de la SENASER. Au nombre de ces activités, il y aura la visite du Président de la transition, le Colonel Mamadi Doumbouya aux blessés d’accidents au service des urgences du CHU de Donka, le Panel sur la sécurité routière, la caravane nationale de sensibilisation à Conakry et dans les régions, la formation de 50 conducteurs et responsables syndicaux au code de la route et aux gestes de premiers secours, formation de 50 policiers de la routière, synergie des radios rurales, la distribution de 2 000 dépliants et 2 000 affiches autocollants sur le code de la route (…).

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