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Prix du carburant à la pompe : le ministre des Hydrocarbures donne des précisions

Les mois à venir risquent d’être chauds pour les Guinéens. En tout cas, tout porte à croire que le prix du litre du carburant à la pompe sera revu à la hausse après le mois de ramadan qui commence début avril. Le ministre des Hydrocarbures vient de l’annoncer dans la nouvelle émission, Mirador, de nos confrères de FIM FM.

Pour rappel, lors de la cérémonie de lancement du forum des investisseurs organisé par le ministère de l’Industrie, le chef du gouvernement annonçait les couleurs : « Les mois à venir vont être durs », à cause de la pandémie du covid-19.

Dans l’émission Mirador, Diakaria Koulibaly a abordé la question sur le prix du carburant à la pompe qui risque d’augmenter si le prix actuel du baril reste le même. « Si le baril reste à son niveau actuel (65 dollars), naturellement, au sortir du mois de carême, il y aura une augmentation, il faut le dire clairement », répond-il à une question sur le sujet. Même s’il le dit en invoquant la « dynamique de flexibilité des prix du carburant à la pompe », l’inverse n’est pas à exclure.

Auparavant, il a été question dans l’émission, des revenus « considérables » que l’Etat tire du carburant. Sans compter 34 centimes des 9000 GNF actuellement payés à la pompe qui ne sont pas retrouvés dans les montants cumulés de la structure actuelle.

Ce que le ministre Koulibaly explique, rappelant « que tous les mois, il y a une structure des prix qui est faite en fonction du prix à l’international. Et chaque mois, on calcule le prix réel en fonction du coût à l’international qu’on compare au prix officiel. Quand le prix réel calculé est supérieur au prix officiel, deux options s’offrent à nous. Soit on augmente le prix du carburant, ou l’Etat, optionnellement, décide de subventionner pour des raisons d’ordre social. C’est ce qui est arrivé au mois de mars. Quand on a calculé la structure des prix, normalement au réel, on était supérieur au prix des 9 000 GNF à la pompe. Après le calcul, on a présenté la structure à la hiérarchie qui avait la décision, soit de nous instruire d’augmenter ou d’instruire le ministre de l’Economie de subventionner momentanément, en attendant que nous sortions de la période du mois de carême qui pointe à l’horizon. C’est cette deuxième option qui a été prise. Et c’est pourquoi, vous voyez sur la note d’instruction, des moinsvalues donc des réductions qui sont opérées sur les taxes de l’Etat ».

Mais il finira par admettre cette marge qui fait partie des conséquences du manque de petite coupure dans la monnaie guinéenne. « On est sous la contrainte des coupures monétaires », admet-il. Et d’expliquer que « c’est pour cette raison qu’on a défini en Guinée un seuil « d’ajustabilité » de 5% qui tient compte de la variation du baril à l’international ». Avant d’insister « qu’avec l’impératif monétaire, on ne peut pas tous les mois ajuster à la variation de 34 francs…»

Des explications techniquement claires mais qui ne changent pas la redoutable possibilité de la hausse du prix du carburant qui forcément est synonyme de la dureté annoncée des mois à venir par le premier ministre.

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