Diécké et Yomou étaient en ébullition ce lundi, suite à des manifestations de rue qui ont éclaté dans ces localités de la Guinée forestière, pour contester les résultats des primaires du parti au pouvoir, organisées dans la perspective des législatives du 16 février 2020. Les manifestants qui accusent le directeur général de la Soguipah Michel Bémy et Foromo Sagno, directeur adjoint du projet Souapity, exigent purement et simplement l’annulation de ces votes qui ne refléteraient pas le choix des militants à la base.
Mathieu Kpoghomou, actuel maire de la commune urbaine de Yomou, Kaba Ibrahima et Michel Sonomy.
A l’issue de ce congrès, ils ont obtenu respectivement qui a obtenu 15 voix uninominales, 24 voix nationales et 14 voix uninominales.
Ce congrès s’est tenu sous la présidence des autorités administratives et des cadres de la préfecture de Yomou.
Mais à la surprise générale, les choses ont dégénéré ce lundi. A Yomou centre, la manifestation a commencé de la maison des jeunes avant de répandre dans les rues, avec des slogans comme « nous ne sommes pas d’accord ». Plus tard la même contestation s’est élargie dans certaines sous-préfectures dont Diécké, une zone cosmopolite, considéré comme étant le fief du candidat national Ibrahima Kaba.
Camara Lancinet, secrétaire général de la section jeunesse, promu comme secrétaire fédéral explique les raisons de cette contestation de cette liste.
« Nous avons été surpris hier à partir de 16 heures que notre liste n’ait pas été validée tout simplement. Le premier vice maire Marcel Théo Doualamou et ses complices ayant simplement détourné cette liste au profit de Fatou Kanté, qui devient ainsi candidate confirmée à l’uninominal. Nous disons donc que tant que notre liste ne sera pas validée, il n’y aura pas d’élections à Yomou, et nous ne sommes pas d’accord, car cette liste parallèle a été élaborée dans un salon à N’Zérékoré », accuse notre interlocuteur.
Dans la sous-préfecture de Diécké, la tension était aussi à son comble, et les manifestants ont investi l’esplanade de la sous-préfecture, devant les autorités civiles et militaires pour se faire entendre.
A cette occasion, Kaba Ibrahima s’est dit très déçu car la liste présentée à l’issue du congrès serait le contraire de la réalité.
Dans la mesure où la candidate Fatou Kanté ne serait pas connue à Yomou.
Pour les contestataires les vrais candidats seraient à la base et non à Conakry.
Dénonçant au passage la complicité de certains cadres de RPG, au niveau national.
Dans la foulée plusieurs manifestants ont incriminé Michel Beimy, Directeur général de la Soguipah et Denis Foromo Sagno, Directeur Adjoint et DAF de Souapity, qui ont été mis à l’index par des jeunes, les accusant d’être à la base de cette manipulation.
Joint par notre reporter, Denis Sagno rejette en bloc ces accusations. Arguant n’avoir aucun pouvoir d’imposer un candidat.
Quant au second mis en cause, Michel Bémy, le DG de la Soguipah, son téléphone sonnait sans succès jusqu’au moment où nous mettons en ligne cette dépêche (17h40).
Les femmes menacent de crier leur ras le bol également dans les heures qui suivent.