À Gueckédou, en région forestière, une affaire de viol sur mineure refait surface, un an après les faits. Selon la victime, qui a enfin décidé de briser le silence, la peur, suite à des menaces proférées à son rencontre par ses présumés bourreaux, l’avaient amenée à ne pas parler.
Agée de 13 ans, elle a enfin surmonté sa peur et a décidé de se confier à notre rédaction. » C’était pendant les vacances de 2022. Quand je suis partie chez mon homonyme à Gueckedou, deux jeunes m’ont demandée de sortir avec eux. J’ai refusé leurs avances, mais ils ont continué à me harceler. Je me suis plaint à deux reprises chez mon homonyme. Un jour, lorsqu’elle (son homonyme) est partie au marché, je suis entrée au salon pour boire de l’eau. J’y ai trouvé l’un de ces jeunes. Il a commencé à me menacer. S’en sont suivi des disputes. On s’est battus et je me suis évanouie. Au moment où j’ai repris connaissance, je me suis retrouvé dans une chambre où je n’avait pas l’habitude de dormi. J’ai tout de suite constaté que je saignais. Les deux garçons étaient tous là. L’un avait 16 ans et l’autre 17 ans. J’ai demandé qu’est-ce qui ne va pas ? « , nous a raconté la victime dont nous avons décidé de garder sous l’anonymat.
Poursuivant, la victime a expliqué les raisons de son long silence en ces termes : « j’avais peur des menaces et des représailles de ceux qui m’ont fait du mal. Parce qu’ils m’avaient intimée de ne pas parler. Et qu’ils ont des parents qui savent faire des gri-gris pour me faire du mal et étouffer la situation si toutefois elle est à la justice. Nous sommes revenus à Conakry. Ici, je tombais malade régulièrement. Une fois, à l’hôpital, mes parents ont découvert le problème. Je ne pouvais plus les cacher que j’avais été violée. C’est ainsi qu’ils ont décidé que cela ne restera pas impuni et ils ont envoyé l’affaire à la justice. »
Les présumés agresseurs interpellés, ils ont tous nié les faits qui leurs sont reprochés. Le tuteur des deux jeunes, Noël Ouendouno rapporte : « je suis allé dans la grande famille où le grand frère et moi leur avons demandé des explications. Ils nous ont dit qu’ils n’ont jamais fait ça. D’ailleurs, le plus jeune ne connais pas encore l’affaire de femme. Selon eux, la fille essayé juste de leur créer des problèmes. »
Selon Ouendouno, les présumés agresseurs ont été libérés. Cependant, l’affaire est encore pendante devant la justice de paix de Gueckédou. Sur la raison de cette libération, Noël Ouendouno explique : « on nous a faire savoir à la justice qu’ils ne peuvent pas les garder vu qu’ils sont mineurs. Donc, on nous a instruit de garder œil sur eux à la maison et on les a mis à ma disposition sous une caution de cinq cent mille (500.000) GNF. »