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Presse : Vers la relance de l’Oguidem

Courant 2020, le ministre de l’Information et de la Communication a initié un cadre permanent de concertation à l’intention de la presse nationale. Une démarche motivée par le constat selon lequel la presse publique et celle privée se regardaient en chiens de faïence.

C’est du moins ce qu’a indiqué M. Amara Somparé qui s’exprimait ce week-end dans l’émission Sans concession de Guineenews. Et à en croire notre invité à son arrivée à la tête du département de l’Information et de la Communication, on ne parlait pas de presse nationale en Guinée.

« Or, que le journaliste soit de la Rtg ou qu’il soit du groupe Evasion, ça reste un journaliste. Il est normalement régi par les mêmes textes et il doit obéir aux mêmes règles. Je me suis dit qu’il était temps qu’on brise la glace et que ces journalistes se retrouvent ensemble pour discuter ensemble des problèmes qui assaillent la presse nationale. Voilà ce qui nous a conduits à la création de ce cadre permanent« , a justifié Amara Somparé.

Ledit projet a bénéficié de l’accompagnement de l’UNESCO et du PNUD. Outre la session de lancement, le cadre permanent de concertation a tenu sa première session de cette année. Toute chose qui aura conduit à la décision de relance de l’Organisation guinéenne de la déontologie et de l’éthique des médias (Oguidem).

A ce jour, Amara Somparé soutient que les textes ont été actualisés par le cadre. L’heure est désormais à mobiliser les moyens opérationnels pour que l’Oguidem soit physiquement présente. C’est-à-dire, qu’elle ait un bureau et peut-être quelques moyens de fonctionnement pour commencer à se réunir et essayer d’améliorer la qualité de travail des journalistes.

« Voilà ce que ce cadre permanent de concertation a fait à date. Ce que j’attends de lui, c’est de faire beaucoup plus. C’est-à-dire, de rassembler tous les journalistes, de faire de la presse nationale une réelle presse nationale et d’appuyer le gouvernement en tant qu’organe consultatif pour améliorer les prises de décisions du ministre que je suis. Parce qu’en tant que ministre, je suis peut-être le pilote du département, mais je ne suis pas un communiquant« , a-t-il précisé.

Et sur ses motivations à relancer l’Oguidem, le ministre Somparé dira que c’est pour que de plus en plus le jugement par les pairs remplacent les procédures juridictionnelles auxquelles on assiste depuis un certain temps.

« Je suis en train de travailler avec Elhadj Boubacar Yacine Diallo, le président de la Hac, pour que les acteurs publics privilégient les recours à la HAC plutôt que de porter plainte devant les juridictions. Mais je ne peux pas interdire à un citoyen, qui se sent légitimement diffamé ou attaqué dans son honneur de porter plainte au tribunal« , a conclu Amara Somparé.

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