Dans le but d’offrir des soins sanitaires aux populations des localités les plus éloignées des villes de l’intérieur du pays, l’Etat y a installé des postes de santé dans les districts et y a affecté un agent sorti des écoles de santé avec un diplôme de ATS ( agent technique de la santé). Un comité local de santé et d’hygiène est constitué pour gérer le poste de santé.
Un principe de référencement est mis en place pour suivre un patient du poste de santé à l’hôpital en passant par le centre de santé.
Avec l’implication de la communauté pour la gestion du poste de santé, il existe dans dans des localités où les ressortissants apportent des équipements qui dépassent ceux des centres de santé.
Dans plusieurs postes de santé à Mamou, les agents ne respectent pas le référencement, ceci cause des préjudices aux malades. Dr Mariama Kankalabé Diallo, la directrice préfectorale de la santé regrette : « il y a des postes de santé qui sont beaucoup plus grands que les centres de santé et avec l’apport de la communauté, ils sont plus équipés de sorte que l’agent hospitalise. Les malades risquent d’être retardés à ce niveau. Les agents n’ont pas la compétence d’hospitaliser. Le poste de santé a sa limite. La vocation du poste de santé c’est la prévention, c’est la vaccination de tous les enfants dans la communauté, c’est de s’occuper des femmes enceintes de la communauté, référer les femmes enceintes pour qu’elles suivent la consultation prénatale et pour qu’elles accouchent auprès d’un personnel qualifié. Les grands malades doivent être hospitalisés dans les hôpitaux. Le centre de santé n’a pas plus de deux lits et les malades ne doivent pas y séjourner plus de 24 heures. Donc, pour sauver les malades, le système de référence doit être respecté » indique t-elle.
Cette situation interpelle l’ensemble des ressortissants qui en voulant tout donner à leur localité risque d’augmenter le taux de mortalité.