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Porté à la tête de l’ANAD, Cellou Dalein appelle à la résistance et dénonce

Si vous vous battez pour l’unité nationale, pour la promotion de la fraternité dans ce pays, vous devez combattre Alpha Condé parce que, c’est un facteur de division. Si vous vous battez pour la bonne gouvernance, pour l’utilisation judicieuse et équitable des ressources de ce pays, vous devez être opposant à Alpha Condé

A peine porté à la tête de l’Alliance Nationale pour l’Alternance et la Démocratie (ANAD), le président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée, Cellou Dalein Diallo, a aussitôt livré ses premiers sentiments aux journalistes présents à la cérémonie de signature de la charte. Lisez !

«(…) Nous avons mené ensemble une campagne exemplaire lors de l’élection présidentielle de 2020 grâce à votre soutien. Vous vous souvenez sans doute de la mobilisation de nos compatriotes de Faranah, de Kissidougou, de Guéckédou, de Macenta, de N’Zérékoré, de Yomou, de Lola, de Guéké, de Mamou, de Kindia et le retour triomphal de votre candidat à Conakry. Avec cette confiance manifestée et ce soutien exprimé lors de la campagne présidentielle, vous et moi étions tous convaincus de gagner cette élection. Grâce à l’organisation que nous avons mise en place, nous avons réussi l’exploit de gagner cette élection dès le premier tour avec 53,89%. Je tiens à vous renouveler mes sentiments de gratitude pour la confiance et la mobilisation qui ont été les vôtres pendant cette campagne.

Au-delà de cet exploit dont on continue de se réjouir, il y a la résistance que nous avons organisée ensemble contre les exactions, les violences, les tueries, les arrestations arbitraires et les séquestrations déclenchées par M. Alpha Condé contre notre alliance. Nous avons perdu 51 personnes dont 4 en prison et 47 ont été abattues dont la plupart étaient en train de fêter notre victoire. Non seulement ces crimes sont niés par Alpha Condé mais aussi, il n’y a aucune disposition pour identifier les auteurs.

Aucune compassion n’a été exprimée par ceux qui se réclament d’être autorités de ce pays à l’endroit des familles des victimes. Il y a eu plus de 400 personnes issues de nos rangs, je veux dire rangs de l’ANAD, qui ont été kidnappés, séquestrés et qui croupissent toujours en prison (…). Nous avons fait preuve de courage extraordinaire respecté par l’opinion nationale et internationale. Nous avons continué à dénoncer la délinquance électorale et à exiger le respect de la vérité des urnes, personne parmi les membres de l’ANAD ne s’est découragé (…).

L’alliance électorale qui était circonstancielle pour aller à l’élection avec la solidarité et l’unité que nous avons montrées nous a permis de bâtir une confiance entre les membres de l’ANAD et maintenant, nous avons décidé de créer une alliance politique durable pour construire dans notre pays une société démocratique et respectueuse des droits humains. Il fallait ce temps pour se connaitre et se faire confiance.

Depuis 9 mois, nous sommes ensemble sous le feu des exactions de monsieur Alpha Condé. Nous avons décidé de franchir le pas et construire une alliance politique pérenne pour y faire face (…). M. Alpha Condé est venu pour diviser les Guinéens, il n’a travaillé que pour la division, opposer les composantes politiques et ethniques de notre pays pour ses intérêts exclusifs (…).

Si vous vous battez pour l’unité nationale, pour la promotion de la fraternité dans ce pays, vous devez combattre Alpha Condé parce que, c’est un facteur de division. Si vous vous battez pour la bonne gouvernance, pour l’utilisation judicieuse et équitable des ressources de ce pays, vous devez être opposant à Alpha Condé  (…).

Cette alliance politique reste ouverte à tout ce qui partage les mêmes valeurs. Je sais déjà qu’il y a une masse critique de partis politiques, d’association de jeunes et de femmes déterminées à sortir de la Guinée de la division, de la misère et de l’injustice (…).

L’instruction judiciaire des opposants est terminée depuis deux mois sans justice. Le Tyran a établi une règle, il s’agit de reconnaitre et demander pardon.  Vous vous engagez à quitter l’UFDG et même à combattre le parti afin qu’il vous redonne votre liberté. Il torture moralement et parfois physiquement les gens. D’abord il vous arrête alors que vous n’avez commis aucun délit, il vous séquestre, il vous torture et il vous demande de lui demander pardon pour pouvoir recouvrer votre liberté (…)».                         

 

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