Le pont de Mbagou, reliant les préfectures de Mali et de Labé, a récemment cédé coupant ainsi la première au reste de la Guinée. Ce mardi, réunis au sein du Front pour le Développement de Mali, les ressortissants de ladite préfecture ont exprimé à la presse, leurs préoccupations face à cette situation.
« Nous sommes aujourd’hui très inquiets parce que ce pont qui vient de céder est plus qu’indispensable pour nous. Aujourd’hui pour traverser le pont de Mbagou, il faut débourser entre 15 et 20 000 GNF pour une longueur de seulement 60m et avec tous les risques. Et tenez-vous bien, cela est possible quand il n’y a pas de grandes pluies. Sinon les jeunes qui font traverser ne vont pas oser s’y aventurer. On est donc inquiets et préoccupés par cette situation», a expliqué à l’entame, Alpha Ousmane Souaré, porte-parole des ressortissants.
Il rappelle par ailleurs que le lancement des travaux sur ce pont avait été fait en grande pompe par le département en charge des Travaux publics. « On a tous salué l’initiative, malheureusement, il n’y a pas eu de suivi. Les responsables n’ont pas tenu compte de l’arrivée des grandes pluies pour accélérer les travaux », a-t-il regretté.
Alpha Ousmane Souaré a en outre soulevé les difficultés que rencontrent les citoyens de cette localité pour les cas d’évacuations sanitaires et produits agricoles. Il impute la responsabilité à l’Etat mais aussi aux fils de la préfecture. C’est pourquoi, il a lancé un appel à leurs endroits.
« Mali est abandonnée aujourd’hui par l’Etat mais également par ses propres fils. Sachez que vous avez un rôle à jouer, c’est le bon moment d’apporter votre contribution pour le développement de notre préfecture. A l’Etat, nous demandons la construction de ce pont et de la route Mali – Labé parce que quelles que soient notre volonté et notre détermination, nous ne pouvons pas construire une route, faute de moyens», lance-t-il.