Les réactions suscitées par la récente sortie de Sidya Touré chez nos confrères de la DW (Deutsche Welle) ne sont pas du goût des responsables de l’UFR (union des forces républicaines), le parti qu’il dirige. Parmi ces derniers, l’ancien ministre Mohamed Tall qui l’a fait savoir dans un entretien accordé à Guineenews à cet effet.
Au téléphone de votre quotidien électronique, le chef de cabinet du président de l’UFR commence par préciser que son intervention va dans le sens « d’aider les personnes de bonne foi, leur expliquer la position de M. Sidya Touré ». Précisant dans la même lancée que « pendant tout le long de l’interview, il (Sidya Touré NDLR) avait pris des positions très claires sur des questions aussi importantes que la fermeture des médias, l’enlèvement et le kidnapping des responsables de la société civile et tant d’autres thématiques qui montrent qu’il est contre la manière dont la transition est en train de se dérouler ».
Pour l’ancien ministre de l’Elevage, le passage sur l’éventuelle candidature du président Doumbouya est « une boutade ». D’ailleurs, soutient-il, « pour tout esprit normal, l’ensemble de l’interview suffit pour comprendre qu’il ne peut, en aucune manière, souhaiter que ce régime perdure ».
La lecture qui va dans le sens contraire « n’est pas du tout la bonne », soutient M. Tall. Et d’insister : « la position toujours affichée par l’UFR et son président est que nous voulons le retour à l’ordre constitutionnel, avec une élection présidentielle à laquelle aucun membre du CNRD et son président ne prendront part. Comme cela avait été dit au début de la transition… »
Et pour prouver que Sidya Touré n’a pas de raison de changer de position, son chef de cabinet énumère les raisons. « Il est exilé, il a perdu sa maison, il n’est pas en contact avec les gens du régime… », argue notre interlocuteur qui précise que « la gouvernance actuelle ne va pas dans le sens de la démocratie, ce pourquoi il s’est battu des décennies durant ».
Revenant aux réactions faite à la partie polémique de l’interview de son patron, pour terminer, Mohamed Tall dénonce « un débat inutile, mais entretenu par des esprits malveillants » qu’il n’a pas dévoilés dans cet entretien.