A Lola, préfecture située à 40 kilomètres de N’Zérékoré, dans le sud-est de la Guinée, il ne fait pas bon être « étranger », par ces temps qui courent, surtout quand on vient d’Europe. Comme ce citoyen venu récemment d’Italie, qui a été confiné avec ses proches, ayant fait l’objet de suspicion sur son état de santé, en cette période coronavirus.
Sur ce cas qui alimente la rumeur dans la localité de Lola, notre reporter a interrogé le vice maire de la commune urbaine Lola Doro Traoré, qui a confirmé effectivement la présence de ce citoyen en provenance d’Italie.
« Dès que nous avons appris la nouvelle, nous nous sommes rendus directement à son domicile. En compagnie du directeur préfectoral de la santé et les cadres de la commune urbaine, nous avons échangé avec lui », a révélé le vice maire.
Selon le vice-maire, l’arrivée du suspect au coronavirus remonterait d’il y a 20 jours.
« Il a présenté ses documents sanitaires. On a constaté qu’il était à Conakry il y a de cela 15 jours. Mais il est rentré en famille, en disant qu’il venait présenter ses condoléances à la famille par rapport à un décès. Notre devoir est de prendre à bras le corps cette situation, afin de vérifier et essayer d’avoir une approche fiable par rapport à ce cas », a souligné Doro Traoré.
A noter que la direction préfectorale a reçu des instructions concernant cette pandémie.
« Malgré la porosité des frontières, nous avons mis des postes de contrôle dans les districts et secteurs et aujourd’hui s’il y a un étranger dans un village, un quartier tout le monde est informé. Et vous avez vu, la rentrée d’une seule personne dans la ville, tout le monde est au courant que quelqu’un est venu d’Italie. Nous avons informé tous les chefs de village et quartiers, s’ils reçoivent un étranger, directement ils doivent communiquer pour que les médecins puissent le consulter », a instruit le vice maire.
L’étranger venant d’Italie, qui certes ne présenterait pas de symptômes de la pandémie, a été mis en quarantaine avec ses proches, pour des mesures préventives, dit-on.