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Ouverture du sommet Chine Afrique. Pékin annonce 60 milliards pour l’Afrique. Quelle part pour la Guinée ?

La grande messe du « Forum sur la coopération sino-africaine » regroupant 54 délégations venues d’Afrique, en plus des dirigeants de l’ONU, de l’Union africaine, et de 26 organisations africaines et internationales, des dizaines de chefs d’état et de gouvernement africains a commencé aujourd’hui lundi 3 septembre à Pékin sous la présidence de Xi JinPing, le tout puissant sécrétaire general du parti communiste chinois et president de la République Populaire de Chine.

La deuxième économie mondiale et premier partenaire commercial de l’Afrique va octroyer 60 milliards de dollars supplémentaires au développement économique des pays africains. Ce financement sera déboursé sous forme d’aide gouvernementale, ainsi que des investissements et de financements en provenance d’établissements financiers et d’entreprises chinoises, a précisé M. Xi dans son discours clé prononcé lors de la cérémonie d’ouverture du Sommet de Beijing 2018 du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) selon l’agence chinoise qui rapporte la nouvelle.

Les priorités sont : la promotion industrielle, la connectivité des infrastructures, la facilitation du commerce et le développement écologique selon Xi. Les entreprises chinoises seront aussi encouragées à investir « au moins 10 milliards de dollars » en Afrique au cours des trois prochaines années.

Dans ce montant – une misère vu l’énorme réserve financière de la deuxième puissance économique du monde – il y aura 15 milliards de dollars « d’aide gratuite et de prêts sans intérêts », comme pour contrarier les critiques occidentales que « la Chine endette l’Afrique. » Les bénéficiaires de cette remise de dette seront les « pays africains les moins développés, lourdement endettés et pauvres, ainsi que les petits pays insulaires et enclavés en voie de développement qui ont des relations diplomatiques avec la Chine » a précisé Xi. La Guinée semble correspondre à ce schémas indique un expert.

Le thème du sommet est : « Chine et Afrique : vers une communauté de destin encore plus solide via une coopération gagnant – gagnant ».

Le président Alpha Condé qui représente la Guinée à ce sommet économique mise beaucoup sur la Chine pour contrer la réticence de l’aide « conditionnelle » des traditionnels bailleurs de fonds de l’occident et des institutions de Bretton Woods. Ces derniers insistent sur la « bonne gouvernance » pour un developpement durable en Guinée, un défi que les successifs gouvernements guinéens ont de la peine à exécuter.

Pour le moment la seule annonce officielle pour la Guinée est la signature avec l’Organisation pour le développement et la coopération mondiale en matière d’interconnexion énergétique (GEIDCO), vendredi à Beijing, un contrat de « partenariat de coopération stratégique » avec le gouvernement guinéen, afin de renforcer la coopération sino-guinéenne dans le secteur de l’énergie et de promouvoir la construction de l’interconnexion énergétique africaine. Aucun détail n’ayant été annoncé, ni le montant et le schémas de financement n’étant connu, il est difficile de mesurer l’impact concret de cet accord en Guinée soulignent les experts.

La Chine est présentement active en Guinée surtout dans le domaine minier avec un accord « mines contre infrastructure » annoncé il y a exactement une année mais dont les résultats ne se font pas beaucoup sentir sur le terrain dissent les critiques. A part des projets « concrets », tels les barrages de Kaléta (terminé) et Souapiti (en construction) et les mines d’exploitation de la bauxite dans la zone Boffa / Boké, les autres annonces gouvernementales n’ont pas encore vu le jour. Quand aux privés chinois, des investissements dans l’exploitation du bois, le commerce de gros et l’hotellerie sont les signes les plus visibles de leur présence en Guinée.

Interrogé par Guinéenews, un consultant spécialiste de la Chine déclare: « Si ce sont 60 milliards qui sont octroyé à toute l’Afrique, il faudra que la Guinée puisse présenter des projets bancables dans un cadre de developpement stratégique comme le Plan National de Developpement Economique et Social (PNDES) signé à Paris en 2017. Mais avec une administration politisée et des décrets de nominations de complaisance à des postes techiniques, la Guinée aura un grand défi à obtenir sa part de ces financements manquant cruellement de compétences. » souligne ce spécialiste qui ajoute:  » Je parie plutot sur les géants économiques tells l’Afrique du Sud, le Nigéria, le Kenya et l’Afrique du Nord ainsi que les pays réputés avoir une bonne gouvernance tels que le Rwanda, Botswana, Ile Maurice … qui bénéficierons de la plus grande partie de cette aide financière non désintéréssée de la Chine qui a un énorme besoin des ressources naturelles de l’Afrique »

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