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Observation, suspension et dissolution des partis : l’ANAD soulève des inquiétudes

Le vice-président de l’Alliance Nationale pour l’Alternance Démocratique (ANAD), Dr Édouard Zoutomou Kpogomou, président du parti Union des démocrates pour le renouveau et le progrès (UDRP), a fermement pris position à la publication des conclusions du rapport final du MATD.

Au cours d’un appel téléphonique accordé à Guineenews, il a accusé le régime militaire de mener une répression systématique, visant à étouffer l’opposition, restreindre l’espace démocratique et éliminer toute critique potentielle, dans le but d’assurer une pérennité au pouvoir.

« La grande préoccupation concernant la publication de ce rapport du MATD réside dans le timing. Les partis sont soumis à une période d’observation. Il est ambigu de savoir si cette observation permet de maintenir les activités habituelles ou si elle requiert la présentation de documents spécifiques.

L’évaluation en elle-même n’a pas été préparée de manière adéquate. L’État a des devoirs envers les partis politiques et ceux-ci ont des responsabilités envers la population. Les partis politiques sont formés pour traiter diverses problématiques.

Cependant, il semble que les partis politiques doivent se conformer à une certaine orientation, être soumis, obéir. Nous considérons que si certains partis politiques doivent être dissous, ils ne devraient peut-être jamais avoir existé. Nous pensons qu’il y a de nombreuses interrogations et que ces résultats ne doivent pas servir de prétexte à un contrôle accru pour instaurer une forme de dictature.

Car lorsque les partis sont placés sous observation, suspendus ou dissous, c’est une manière de les intimider afin qu’ils modèrent leur prise de position ou leurs critiques sur la gestion de la transition.

Je crains que cela ne devienne compliqué car les partis politiques ont pour mission d’apporter des contributions de qualité, des critiques et des observations sur la gestion de l’État.

Il est essentiel que le MATD reconnaisse ses engagements envers les partis politiques, certains d’entre eux n’étant pas subventionnés.Tant que les moyens nécessaires ne sont pas alloués aux partis politiques pour qu’ils puissent évoluer, on ne peut leur reprocher de ne pas remplir certaines tâches. Nous approuvons l’évaluation en tant que telle, mais nous insistons sur le fait qu’elle ne doit pas servir de prétexte pour mener d’autres agendas », a-t-il déclaré en substance.

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