Le vice-maire de la commune rurale de N’Zoo a, en marge d’une rencontre avec les agents du centre de gestion des environnements des monts Nimba et Simandou (Cegens), interpellé sur les causes de la vague de chaleur caniculaire qui s’abat sur la sous-préfecture de N’Zoo depuis un certain temps. Il a pointé un doigt accusateur sur les feux de brousse, la carbonisation et la coupe abusive des bois, qui selon lui, seraient les causes de cette canicule.
Interrogé par la rédaction locale de Guinéenews basée dans la localité, Mamadi Diakite, affirme que « le feu de brousse est un grand problème dans la sous-préfecture de N’Zoo. Il faut voir aujourd’hui la chaleur intense qui s’abat dans la localité. La destruction des grandes forêts par les feux de brousse. Le feu de brousse fait assez de dégâts dans la forêt. Les bois doivent être protégés, et pourtant les bois sont détruits après le passage des feux de brousse. C’est la destruction de la végétation qui provoque la vague de chaleur bien qu’il y a eu quelques pluies. Nous avons aujourd’hui une chaleur intense qui sévit dans la journée et dans la nuit.
La chaleur nous envoie des maladies. Avec la chaleur intense, les animaux souffrent et les eaux tarissent. Ils se déplacent, ce n’est pas une bonne chose. Il faut qu’on cherche une solution au problème de feu. Il faut sensibiliser la population pour qu’elles nous aident dans la lutte contre le feu de brousse. N’Zoo est une zone sensible au feu de brousse. C’est une zone importante dans la conservation. Le monde a les yeux braqués sur la protection des monts Nimba.
À côté, nous avons l’utilisation abusive des herbicides par les habitants. Il a des effets néfastes sur la santé humaine. Mais ça détruit plusieurs choses dans la nature. Dans les bas-fonds on ne retrouve plus d’escargots et après les premières pluies, il y avait des termites ailés qui sortaient, mais tout est presque rare. Chez nous ici, ce sont les bois morts qu’on utilisait avant.
Mais actuellement, l’extraction des charbons est devenue une activité lucrative. Nous demandons au Cegens de nous aider à avoir des accompagnements. Il faut des appuis financiers au groupement pour décourager les braconniers. Il faut encourager l’élevage des porcs, des chèvres, des moutons et de la volaille. Pour réduire la pression des humains et démotiver les braconniers et leurs complices« , a-t-il déploré.