La ville de N’zérékoré pourrait être victime d’inondation notamment les quartiers Djankadissa, Mohomou et Gbangana de la commune urbaine. Le risque d’inondation est perceptible après les fortes pluies qui se sont abattues du 1er au 4 avril 2019.
Interrogé par notre correspondant local, le maire de la commune urbaine se dit surpris de voir sa population dans cette situation pendant une période inhabituelle. C’est pour cette raison, il a envisagé des mesures pour éviter le pire. « J’ai pris l’initiative d’ouvrir les canaux de passage de l’eau car le fleuve Tilé arrose une bonne partie de la ville. Mais malheureusement, les riverains jettent des ordures dans le fleuve. Ce qui bloque le passage de l’eau », constate-t-il avec amertume.
Pour Raphaël Lamah, un habitant du quartier Djankadissa, dont la concession se trouve aux abords du fleuve Tilé, dit être très inquiet car, selon lui, il se rappelle de l’inondation dont il avait été victime en 2016. Il poursuit en disant que la mairie doit venir en aide en les trouvant un autre domaine, car prévenir vaut mieux que guérir.
Sur les causes de ce phénomène, Papa Bilivogui, enseignant chercheur au Département de gestion des ressources naturelles à l’Université de N’Zerekore, explique : « c’est le changement climatique, la culture du riz sur le passage des eaux et le jet des ordures qui seraient à l’origine de cette montée de l’eau ».
Pour mémoire en 2016, la ville de N’Zerekore a connu la première inondation de son histoire. Cela avait occasionné le déplacement de plusieurs familles.