La marche dite « pacifique » du Front National pour la défense de la constitution (FNDC) mais non autorisée par les autorités communales, préfectorales et régionales, tenue le jeudi 13 juin à fait un lourd bilan. Telle est l’information que Guinéenews© a apprise dans la soirée de ce vendredi 14 juin 2019 de sources hospitalières.
D’après le maire Moriba Albert Delamou et des sources hospitalières, le bilan fait état d’un mort du nom de Condé Mouctar, par suite de poignard de couteau au cou, plus de 32 civiles blessées (par balle, machettes, armes blanche et cailloux), deux gendarmes dont un par balle de fusil calibre 12, une concession brûlée et plusieurs boutiques et kiosques également incendiés, pillés, et vidés de leurs contenus à travers la ville.
Joint au téléphone par Guinéenews©, le maire de la commune urbaine Moriba Albert Delamou, dit regretté ces violences et appelle la population de N’zerekoré, à la retenue, au pardon et à l’unité d’action. « Plus jamais de marche de « pour ou contre » la modification de la constitution ou du 3ème mandat à N’zerekore », a-t-il déclaré avant de promettre avec fermeté que « toute la lumière va être faite et que les auteurs vont subir la rigueur de la loi ».
Interrogé Lamine Diané, une victime au quartier Gonia dit être surpris de la destruction de sa boutique. Il poursuit en disant que « ces violences ne sont pas d’ordre politique mais de la haine et de l’égoïsme des uns contre les autres. »
« C’est regrettable car je suis dans ce quartier il y a plus de 17 ans. Beaucoup de mouvements se sont passés à N’zerekore mais ce que j’ai vu aujourd’hui vendredi c’est incroyable ! On a tout détruit chez moi, j’ai tout perdu », a déclaré Thierno Diallo, une autre victime.
Les violences se sont essentiellement produites ce vendredi au quartier Gonia et Mohomou de la commune urbaine. Et le jeune Moutard Condé, décédé suit aux manifs, il rejoint sa dernière demeure dans la soirée de ce vendredi 14.
Au moment où nous publions cette dépêche, plusieurs renforts de militaires étaient venus des préfectures de la région pour renforcer les effectifs sur terrain. « Car, il faut à tout prix éviter que ces violences ne prennent une tournure ethnique ou communautaire », nous a laissé entendre un haut gradé de l’armée.
Nous y reviendrons.