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N’Zérékoré: à la rencontre des femmes exerçant des métiers d’homme

L’humanité célèbre la fête internationale des femmes en ce 08 mars 2023. En prélude de cette journée internationale des droits de la femme, Guineenews.org est allé à la rencontre de quelque rares femmes, qui exercent des métiers d’homme, en vue de leur épanouissement dans la commune urbaine de N’Zérékoré. Parmi elles, on rencontre des femmes qui évoluent dans la mécanique, la maçonnerie, la vitrerie pour ne citer que celles-ci.
Antoinette Kolié est l’une d’elles. Elle a opté pour la filière mécanique auto au CFP de N’Zérékoré.
<< J’ai choisi la mécanique auto parce que la vie est de nos jours mécanisée, et la mécanique se développe. C’est grâce à cette filière que la vie est développée, à travers les engins motorisés. Les véhicules nous facilitent le déplacement d’un point A à un point B. On ne peut pas considérer le métier de mécanicien comme étant pour les hommes seulement. Actuellement, il y a égalité entre l’homme et la femme, c’est pourquoi j’ai opté pour la mécanique pour avoir un avenir meilleur, pour ne pas que je sois dévalorisée par un homme. Je pourrais aider mon mari pour la dépense>>, a-t- elle fait savoir.
Même son de cloche chez Marie Gbilimou, maçonne rencontrée dans un immeuble en construction.
<<J’ai fait la maçonnerie au CFP, parce que j’ai trouvé que c’est important. J’ai terminé  mes études en 2017. Depuis lors, j’évolue dans la maçonnerie. Mais je n’ai pas encore eu mon premier contrat de construction. Je me débrouille avec d’autres maîtres maçons dans les chantiers. Avec ça, j’arrive à subvenir à mes besoins et celui de ma fille. Je ne suis pas encore mariée et avec ce métier aujourd’hui, ça diminue la charge de ma famille. Ce n’est pas une fatalité. La femme est capable de faire ce que l’homme peut faire comme travail>>, a-t-elle précisé.
Elisabeth Théa est apprentie mécanicienne auto dans un garage de la place. Cela fait plusieurs années qu’elle exerce ce métier.
<<J’ai choisi la mécanique pour devenir une femme brave. C’est à travers ce travail que je parviens à faire mes besoins. Parfois les hommes qui viennent avec leur véhicule pour réparation. Mais quand ils me voient en train de faire de la mécanique, ils sont contents. Certains me font des petits gestes et au fur et à mesure que j’évolue dans l’apprentissage, mon maître augmente mes sous. C’est avec ça j’arrive à faire mes petits besoins>>, a-t-elle relaté, avant de lancer une invite à d’autres femmes à s’intéresser au métier d’homme.
<<Je demande aux jeunes filles qui ne font rien de prendre le courage. Nous pouvons aussi faire ce que les hommes font. La femme n’est pas faite pour rester à la maison. Il faut toujours aider son mari. Il y a plusieurs métiers considérés être exclusivement pour les hommes, mais la femme peut faire ces métiers au temps que l’homme. Ce qui est marrant, c’est de se coucher à la maison comme une valise de la chambre. L’homme n’est pas un esclave pour dire qu’il va tout faire pour la femme>>, a-t-elle laissé entendre
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