Sous le thème « Risk Management : centre de profits ou centre de coûts ? », la première édition du B4 du Risk Manager de NSIA Assurances Guinée a été lancée le jeudi 25 avril 2024, à Conakry. Elle a réuni l’ensemble des acteurs du secteur financier.
Partant du constat malheureux que depuis le mois de décembre, plusieurs événements ont affecté la stabilité, tels que l’explosion du dépôt pétrolier causant d’importantes perturbations dans la vie des entreprises, des PME, et des ménages, ainsi que la coupure d’Internet, NSIA Assurances Guinée a réalisé que les populations, les entrepreneurs et autres opérateurs économiques ne sont pas conscients des moyens de gérer ces risques.
C’est pourquoi cette première édition du B4 du Risk Manager a été initiée afin de sensibiliser chacun sur les notions de risque et de leur démontrer les avantages d’une gestion optimale des risques.
Elle a ajouté : « La culture de l’assurance est malheureusement peu connue. Ainsi, des acteurs comme nous, chez NSIA Assurances, nous investissons beaucoup dans la communication et la pédagogie. (…) Parce que malheureusement, les gens ne réalisent peut-être pas que l’assurance est un vecteur économique, un moteur de croissance et un levier économique. »
De son côté, le Président de l’Ordre des experts-comptables de Guinée a affirmé que le concept B4 du Risk Manager concerne tout le monde, même ceux qui ne sont pas du secteur bancaire, car en réalité, il est présent dans la vie quotidienne et domestique.
Pour étayer son point de vue, M. René Marie KADOUNO a déclaré : « Lorsque vous entreprenez une action, vous évaluez les avantages et les inconvénients. Le Risk Management n’est rien d’autre que cela, car il vous permet de décider de vous engager ou non. Ainsi, au niveau professionnel, notamment dans les banques et les assurances, qui opèrent dans le secteur financier, ce sont des prestataires qui veulent s’assurer que les risques qu’ils prennent sont couverts ou modérés. Par conséquent, ils évaluent le destinataire des fonds. C’est là que le Risk Management devient important. »
Il a également souligné que les récentes évolutions de l’écosystème financier international ont démontré que si une société (banque, assurance ou micro finance) ne maîtrise pas ses risques, elle n’est pas sécurisée. Il a conclu en disant :
« Ce n’est pas la possession de ressources immenses qui est importante, mais c’est le fait de savoir qu’avec tous les risques inhérents à l’activité que nous menons, il existe un dispositif pour encadrer, réduire ou atténuer ces risques. »
En tant que régulateur, M. Bah a affirmé que toutes les institutions financières doivent établir une cartographie précise de leurs risques et mettre en place des dispositifs robustes pour les encadrer. C’est en fonction de cela que la Banque Centrale évalue la solidité de ces institutions.
Il a en outre souligné que les réformes en cours visent à mettre en place une surveillance des risques devenue essentielle, car il est impératif de ne pas attendre des pertes pour effectuer des contrôles.
Le Risk Management est une approche préventive qui permet d’anticiper les mesures à prendre pour mieux gérer les risques éventuels.