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Nouveau cadre de dialogue : Dr Edouard Zoutomou y voit de la confusion

En prenant le décret instituant un cadre de dialogue ce lundi 19 septembre, le président de la transition a semblé faire un pas vers la satisfaction de certains préalables de la classe politique qui ne file jusque-là pas le bon coton avec le CNRD. Mais visiblement, il en faut plus pour dissiper la méfiance devenue très importante au niveau de certaines coalitions politiques.

C’est du moins ce que nous retenons de la réaction du président de l’UDRP (Union Démocratique pour le Renouveau et le Progrès) que Guineenews a recueillie au téléphone. Membre influent de l’ANAD, Dr Edouard Zoutomou Kpoghomou, commence par rappeler « ce cadre de dialogue est leur demande depuis plusieurs mois. Comme pour dire qu’il est d’accord sur le principe.

Seulement, remarque-t-il, «on a l’impression que c’est chaque fois que la CEDEAO doit se réunir que le CNRD s’active pour prendre des décisions pour donner l’impression qu’il est dans des dispositions de faire quelque chose ». Alors que, selon la lecture de Dr Kpogomou, « il y a une différence entre faire et faire semblant ». Et d’expliquer que «nous pensons que le cadre du dialogue est une bonne démarche. Mais créer un cadre de dialogue et y mettre tout le contenu du cadre de concertation, en quoi ça change quelque chose ? C’est ce que nous attendons de voir».

Poursuivant, le président de l’UDRP attaque: «on fait un cadre de dialogue, qu’on appelle ainsi. Mais dans le contenu, c’est le cadre de concertation qui a été éventré et dont le contenu a été déversé dans le prétendu nouveau cadre de dialogue ». Puis, notre interlocuteur de déduire que «dans ces conditions-là, ça ne marque pas une volonté politique réelle. C’est ça le problème. Si non, ce n’est pas de la mer à boire ce que les gens demandent…»

Revenant à la médiation de Yayi Boni, la deuxième remarque faite par le membre de l’ANAD, « il y a déjà une médiation entamée au niveau de la CEDEAO. Un médiateur a été désigné, il a effectué des missions ici. Et à l’heure où les chefs d’Etat de la CEDEAO doivent se réunir en marge de la session de l’assemblée générale des nations unies, on prend un autre acte qui est perçue comme sorte de contradiction aux efforts déjà déployés par le CEDEAO ».  «C’est de la confusion», juge-t-il.

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