« Je suis content de dire enfin à dieu Aziz Diop »
Si l’ancien préfet de Kankan, en partance pour la préfecture de Coyah, Aziz Diop laisse un sentiment de remords chez certains acteurs politiques à Kankan, notamment ceux de la mouvance présidentielle, ce n’est absolument pas le cas, dans le camp adversaire. Ces derniers, au premier rang desquels, le secrétaire fédéral de l’UFDG, Antoine Dôbô Guilavogui, n’ont jamais cessé de dénoncer haut et fort les abus d’autorité, d’un administrateur civil « laxiste et souffrant d’un manque cruel d’impartialité. »
« En tant qu’acteur politique, au sein des formations de l’opposition, on est très heureux, parce qu’il nous a toujours empêché d’exister. Vous avez vu quand le siège de l’UFDG a été attaqué, on est allé le rencontrer, il causait paisiblement au téléphone tandis que les bandits étaient dans la rue munis de coupe-coupe, de gourdins…, Aziz Diop les a vus, ils sont partis cassé chez nous, il l’a cautionné. Il en est tout autant responsable», a-t-il accusé.
Avant d’ajouter : « Vous voulez que je sois mécontent de son départ ? Je dis non. Je suis extrêmement content, parce que je me sens en paix, pour le moment on a un anti-opposant qui sort de Kankan. C’est une joie, d’apprendre son départ. Aucun politicien de l’opposition ne peut se réjouir d’aucune action d’Aziz Diop. Il nous a barré tous les chemins. Il a empêché la démocratie de vivre à Kankan. A Dieu Aziz Diop !» a-t-il pesté.
Niant toute existence du FNDC à Kankan, Aziz Diop a donc toujours su manœuvrer par tous les moyens, pour tuer dans l’œuf toutes les tentatives de manifestation, des militants de ce front. Enfin de compte, à en croire ce cacique de l’UFDG à Kankan, le maintien d’Aziz après sa première mutation, n’avait pour but que de lui permettre de parachever ses actions en faveur du troisième mandat.
« Il a toujours dit que le FNDC n’existe pas à Kankan, alors que nous vivons bel et bien là. Aziz a été le premier à dire aussi que tout Kankan est convenu pour qu’Alpha Condé, brigue un troisième mandat. Alors que c’est faux. Il était maintenu uniquement que pour s’assurer que cette mascarade électorale qu’il y a eue à Kankan se passe à merveille. Ce n’est pas la CEPI (commission électorale préfectorale indépendante) qui a chapeauté les élections, le 22 mars derniers, c’était le Préfet Aziz Diop et ses sous-préfets », a-t-il laissé entendre.
Faut-il aussi rappeler, qu’Aziz Diop, s’est fendu ce samedi d’une déclaration en guise de mea-culpa à l’endroit de tous ceux qui ont fait les frais de ses agissements « malsains », lors de son passage à Kankan.