Les 22 jeunes arrêtés en marge de la grogne contre le manque de courant qui a ébranlé la ville de Kankan, le mardi 21 juillet dernier, ont été tous libérés dans l’après-midi midi de ce mercredi 29 juillet 2020. Cette libération fait suite, selon le deuxième porte-parole du mouvement, Mamoudou Kaba, a une pression des organisations de defense des droits de l’homme.
« Il ya un certain nombre d’ONG de défense des droit de l’Homme, qui se sont saisis de l’affaire. Elles ont mis une certaine pression sur les autorités qui ont finalement cédé », a-t-il precisé.
La nouvelle a suscité une scène de liesse un peu partout dans les rues de la ville. Les 22 jeunes libérés ont été accueillis comme des héros.
Cependant, en dehors de ces 22 jeunes qui avaient été arrêtés pendant la manif du 21 juillet dernier, un autre militant du mouvement qui lui a été mis aux arrets le lendemain, reste toujours maintenu en prison.
« Ce sont les 22 qui ont été arrêtés le jour de notre manifestation, qui ont été libérés. Mais on a un autre membre qui lui a été arrêté au lendemain suite à une plainte déposée contre lui par un de nos dissidents. Mais nous sommes en train de nous battre toujours avec l’appui des ONG des droits de l’homme, pour obtenir à sa libération aussi », a-t-il dit.
Après leur libération, Hassan Doumbouya, le porte-parole des 22 jeunes libérés, a tenu à déplorer leurs conditions d’arrestation. Il dénonce leurs conditions d’arrestations et la perte de certains biens précieux.
« Nous avons été bastonnés à coups de bâtons par les agents. Un d’entre nous a même eu le pied cassé. On n’a pourtant pas volé ni détruit quelque chose. En plus, ceux d’entre nous qui possédions des téléphones, comme moi un Samsung, ils les ont ramassés et on ne nous les a jamais remis » a-t-il déploré.
Ce passage en prison est loin d’être, selon eux, la fin de leur détermination. Plus que jamais, ils se disent prêts à se battre pour l’electrification de la région.
« Notre combat est connu de tous. Nous nous battons pour le courant à Kankan. Donc tant que la construction d’un barrage ne sera pas une réalité, nous serons toujours dans la bataille. Surtout que maintenant, nous avons compris que nous sommes avec des personnes qui ne nous abandonnent pas. Alors, on ira jusqu’au bout », a-t-il promis.
À noter que c’est par un récital de l’hymne national de Guinée que les 22 jeunes libérés ont été fraîchement accueillis au domicile de leur leader Ousmane Mbiya Kaba sis au quartier Timbo.