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Mort d’un gendarme à Mamou : comment ce drame est-il survenu ?

C’est un drame qui a coûté la vie, le 8 avril dernier, au margis-chef Ibrahima Sory II Bah, en service au groupement de gendarmerie routière de Mamou. Nous en parlons maintenant dans un souci d’éclairage. En effet, ce triste événement a fait couler beaucoup d’encre et de salive et, aux dires de la gendarmerie, bien de ceux qui en ont fait cas, ici et là, n’ont pas rapporté les faits, tels qu’ils se sont réellement produits. Dans leurs narrations, il a plutôt été question de poursuite qui a mal tourné. Le commandant adjoint du groupement de la gendarmerie routière de Mamou revient donc sur les circonstances exactes à l’origine de ce drame. Nous l’avons rencontré ici-même à Conakry où il a accompagné le corps du défunt auprès de sa famille pour les obsèques.

Le chef d’escadron Mamadou Oury Boiro, encore sous le choc, nous livre les faits, tels qu’ils se sont produits : « je commencerai d’abord par vous dire, au nom du haut commandant de la gendarmerie nationale, Directeur de la justice  militaire, le colonel Balla Samoura, ainsi qu’à celui de notre commandant en mission et tout le personnel gendarme de notre groupement, toute la douleur que nous éprouvons suite à cette perte cruelle et brutale qui nous frappe à la suite du décès accidentel de notre collègue, le margis-chef Ibrahima Sory II Bah. Nous présentons nos condoléances les plus attristées à sa famille et à tous nos frères d’armes de la gendarmerie nationale.

Ce drame est survenu dans le district de Kélémansaya, sous-préfecture de Saramoussayah, précisément au PK75 sur la RN1, dans le sens Mamou-Dabola. Au volant du pick-up de notre unité, le margis-chef rejoignait son unité de contrôle routier mobile posté en ces lieux. Il était en compagnie d’un de ses collègues, le margis-chef Alsény Coumbassa. C’est pendant le roulage qu’il a perdu le contrôle de son véhicule dans un virage. Et l’accident est arrivé. Il a été aussitôt transporté à l’hôpital régional de Mamou où il a, malheureusement, rendu l’âme des suites de ses blessures. Quant à son collègue, il s’en est sorti indemne.

Des dispositions ont été aussitôt prises par le service pour ramener le corps à Conakry auprès de sa famille pour les obsèques. Le défunt était marié et père de trois enfants. »

Ainsi, le margis-chef Ibrahima Sory II Bah a rejoint sa dernière demeure au cimetière de Cosa, le mardi dernier, accompagné par de nombreux collègues, parents et amis.

Le même jour, à la levée du corps à Ignace Deen, le haut commandement de la gendarmerie nationale lui a rendu hommage en présence du haut commandant en second entouré d’officiers et sous-officiers, parmi lesquels ceux des ressources humaines, du commandement des groupements de gendarmerie routière, ainsi que les promotionnaires du défunt.

Pareil événement est toujours assez paradoxal pour qu’on s’y habitue du premier coup. En effet, on est atterré et sans voix, à l’idée qu’un agent de la routière (policier ou gendarme) puisse trouver la mort dans un accident, alors que son rôle consiste à éviter aux autres d’en être victimes.

Espérons que tout cela nous amène à comprendre que personne n’est à l’abri. L ‘accident peut arriver à n’importe qui. Soyons donc, en toutes circonstances, prudents sur la route.

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