Comme annoncé dans l’une de nos précédentes dépêches, quatre mineurs ont tragiquement perdu leurs vies hier dimanche à Dionga, dans le quartier Poréko suite à l’explosion d’une grenade qu’ils manipulaient innocemment. Quelques heures après ce drame et après avoir récupéré le reste des grenades, le maire de la commune urbaine de Labé exige une enquête minutieuse afin de situer les responsabilités.
Mamadou Aliou Laly Diallo, s’interroge d’abord comment et où ces mineurs ont trouvé ces grenades. « La situation qu’on vécue hier est vraiment horrible. Parce que voir 4 enfants périrent dans l’explosion d’une grenade dont on ne connait pas la provenance, c’est vraiment déplorable », a décrit le maire de la commune urbaine de Labé.
Par rapport aux enquêtes, le président du conseil exécutif communal de Labé reste catégorique : « nous sommes en train de suivre l’évolution du dossier. Les spécialistes sont en train de travailler parce que nous même nous avons exigé à ce que l’enquête soit ouverte. Parce qu’on n’arrive pas à comprendre comment une telle chose peut se produire dans le secteur Dionga qui n’est pas un camp d’entrainement. C’est un lieu d’habitation. La question que tout le monde se pose aujourd’hui, c’est comment ces enfants ont eu accès à ces grenades et comment ils se sont retrouvés sur les lieux. Donc ce sont des questions que tout le monde se pose. Nous savons que ces grenades sont a priori des dotations parce que ce n’est pas tout le monde qui peut avoir une grenade. C’est pourquoi en tant que premier responsable de cette commune et porte-parole des citoyens et des familles éplorées, nous exigeons à ce que les enquêtes soient menées normalement. Je rappelle que les grenades étaient dans une sorte de pochètes. Donc, nous exigeons à ce que les enquêtes aboutissent afin que nous puissions rendre compte à nos citoyens. »
Pour l’instant, tous les regards restent tournés vers les autorités locales pour plus de précisions. En attendant, les habitants du secteur dans lequel le drame a eu lieu, sont toujours sous le choc.