En dépit de ne pas être au fait de l’agenda des missions de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), les acteurs politiques guinéens ne semblent alarmés, pour l’instant. C’est du moins ce que nous retenons des sentiments que Guineenews a recueillis de quelques membres de coalitions politiques de la place.
D’abord sur la présence de la CEDEAO dans nos murs, joint au téléphone, Boubacar Barry, vice-président de l’Union des forces républicaines de Sidya Touré, répond que « c’est une arrivée qui suscite de l’espoir parce que c’est quelque chose qui était attendu, étant donné que dans toutes les formes de transition, la médiation est une nécessité. Pour pouvoir faciliter et rapprocher les points de vue des différents acteurs. Donc, c’est quelque chose que nous avons apprécié et que nous avons souhaité ».
Même si selon l’ancien ministre «nous n’avons pas été saisis à ce stade, donc nous attendons de savoir si la classe politique, notamment l’UFR ou sa coalition (FNDC politique) sera conviée à une quelconque rencontre, naturellement à laquelle nous répondrons avec plaisir ».
Précisant de passage «qu’à ce stade, nous n’avons pas une idée précise par rapport à l’agenda de la mission, notamment celui du médiateur ». Et « qu’on a constaté que le président Embalo est reparti. La mission elle-même continue avec le médiateur et le président de la commission».
En tout cas, confie-t-il, «on peut considérer cela comme une sorte de prise de contact. La brièveté de la visite du président de la Conférence des chefs d’Etat apparaît comme une introduction pour faciliter cette prise de contact, le mécanisme lui-même, rencontrer d’abord les autorités, pour probablement s’accorder sur l’agenda dans un premier temps et éventuellement aller par la suite vers les autres acteurs ».
Même lecture du côté de l’ANAD, coalition présidée par Cellou Dalein Diallo. Joint par Guineenews, Dr Edouard Zotomou du parti Union Démocratique pour le Renouveau et le Progrès (UDRP), répond tout d’abord que « nous n’avons pas encore le programme ou la feuille de route. Il y a des spéculations. Mais nous n’avons pas encore eu copie de cette feuille de route qui doit décliner les points sur lesquels la mission doit travailler.»
Et d’ajouter «qu’au niveau de l’ANAD et le reste de la classe politique à ce que je sache, il n’y a pas eu de rencontre même avec le président Embalo. Je crois qu’il s’est entretenu avec le CNRD avant de repartir. Le médiateur est dans nos murs, avec le président de la commission de la CEDEAO. Mais pour le moment, nous n’avons pas de détail sur la feuille de route ».
Néanmoins, apprécie-t-il, «nous pensons de toutes les façons que c’est une bonne démarche. Nous sommes satisfaits qu’en ce moment-là que des dispositions ait été prises pour envoyer une mission, ne serait-ce que pour amorcer le travail qui va être fait. A noter qu’à part le RPG qui a des préalables liés au traitement réservé aux dignitaires du pouvoir déchu par la junte, l’ANAD et le FNDC politique constituent les principales coalitions politiques du pays, notamment en termes de poids électoral