Les manifestations appelées par les forces vives de Guinée ont été émaillées de répressions ayant causé la mort de 7 personnes selon le bilan provisoire fourni par les organisateurs. Parmi ces victimes, figure le jeune Boubacar Diallo. Il a été tué dans la soirée du mercredi 10 mai à Bomboli, un quartier situé dans la commune de Ratoma.
Pour comprendre les circonstances de cet assassinat et les derniers moments vécus par le défunt, Guineenews a tenté de joindre la famille. Inconsolable, sa mère Mariame Diallo, raconte ses derniers instants :
« Nous sommes sortis ensemble de la maison parce que la situation était calme déjà. Je lui ai dit de ne pas aller loin. Il m’a dit d’accord. C’est dans ça, moi j’ai continué mon chemin. Mais, j’ai aperçu les gendarmes sur la route. Peut-être, c’est au moment que je suis partie que mon fils est parti.
Quelque temps, j’ai vu les gens qui couraient. Après, on m’a dit qu’on a tiré sur Boubacar. J’ai ensuite couru en me disant comment est-ce possible ? Je viens tout juste de me séparer avec lui. On était ensemble pendant toute la journée. C’est comme ça, ils ont tiré sur mon fils pourtant je n’accepte pas que mes enfants sortent dans les rues pour manifester. Mais j’accepte la volonté de Dieu ». Par ailleurs, il faut préciser, que le jeune défunt était un collégien âgé de 15 ans.