Malgré la mise en place des murets dans les marchés afin de rendre fluide la circulation routière et éviter les risques, les vendeuses continuent à envahir la chaussée. C’est le cas au marché de Matoto. Ici, devant les murets, elles sont nombreuses qui se plaignent. Chacune se justifie sa présence sur la chaussée par manque de places dans le marché.
C’est le cas de Mamy Camara, vendeuses de manioc. Selon elle, elle sait qu’elle court un risque mais c’est par manque de choix qu’elle est assise au bord de la route : « il n’y a pas de place au marché, il y a trop de monde, tout le monde revend maintenant. Raison pour laquelle, nous aussi on revend dehors ici. Sinon là où nous sommes assises comme ça avec les risques d’accidents tant qu’on ne rentre pas chez nous, on inquiètes. Mais C’est par manque de choix qu’on s’asseoit ici« .
Même son de cloche chez Biba Touré, vendeuses de légume au dit marché : « Il n’y a pas de place dans le marché. Donc là où on trouve pour s’asseoir c’est là-bas on revend. Le fait qu’on s’asseye ici ne veut pas dire qu’on aime. On n’aime pas ça mais il n’y a pas de places dans le marché « .
Cette situation impacte également les usagers qui, parfois, ont du mal à se frayer un passage. Ibrahima Sylla est citoyen de ladite commune. « Cette situation devient compliquée. Nous usagers avons du mal à marcher par peur de faire tomber les marchandises de certaines. Elles revendent jusqu’à sur la route. Maintenant, ça déborde, c’est vraiment inquiétant. Il faut trouver des solutions à cela« , dit il
Malgré l’intervention des autorités pour la régularisation de cette situation. ces vendeuses de condiments reviennent toujours s’asseoir au bord de la route s’exposant à toute sorte de danger. Aboubacar Alseny Sylla est un agent de la garde communale de Matoto.
« On a constaté qu’à Matoto ici, les femmes ont débordé. Elles gênent les autres usagers et véhicules qui stationnent pour prendre des passagers. Si on leur dit de reculer et qu’elles ne le font pas. On prend leurs marchandises pour envoyer à notre base. Si vous allez là-bas ce qu’on a à vous dire on vous le dira. Pour un premier temps on passe par la sensibilisation on dit laissez le trottoir là, laissez complètement la dalle pour les usagers qui passent et après on retourne à la base. Au deuxième jour, comme elles n’entendent pas obéir, on vient prendre leurs marchandises. Et à la base, c’est la verbalisation. Après, elles n’auront plus le courage de revenir au même endroit« , affirme-t-il.
Face à cette situation, Bountouraby Camara, vendeuses de poissons, interpelle l’État : « l’État doit nous aider pour qu’on ait de la place au marché. Parce que quand on rentre dans le marchés, les dames qui y sont nous insultent de quitter devant leur marchandises. Nous sommes là, on monte et descend ,on court pour ne pas que les autorités nous prennent. Sinon, si elles nous prennent, on paye l’argent pour délivrer la marchandise« .
Au-delà des risques d’accidents, ce commerce favorise l’insalubrité dans la commune de Matoto. Tous les plastiques ou déchets pourries sont jetés au bord des routes ou dans les caniveaux.