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Manifestations, crise politique, présence des forces de l’ordre et de l’armée sur le terrain : Le ministre Mory Condé donne des précisions

Dans un entretien téléphonique accordé à Guineenews, le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation a abordé la question des manifestations qui ont lieu, en lieu et place de la marche pacifique annoncée par les forces vives de Guinée.

Mory Condé entame ses propos par une mise au point en ces termes : « que ce soit une manifestation ou pas, mon rôle est de faire en sorte que les citoyens et leurs biens soient protégés à tous moments et en tous lieux ».

Poursuivant, à propos des événements en cours, il a dit : « maintenant, ceux qui ont appelé aux manifestations, c’est leur droit, tout comme c’est pour moi l’obligation en tant que commis de l’Etat et responsable administratif et du maintien d’ordre de faire de sorte que les citoyens puissent vaquer à leurs occupations ».

Et d’ajouter que : « c’est ce travail que j’ai fait faire à travers les unités de police et de gendarmerie dans le cadre du maintien d’ordre dans les zones réputées souvent chaudes ou dans les zones où il y a des prémisses ».

Pour ce qui est des négociations, entre les Forces Vives de Guinée et les autorités de la transition, « ces acteurs qui ont appelé à manifester vont continuer le dialogue avec le premier. Ça c’est des questions politiques », admet-il.

Ajoutant plus loin « qu’ils (les forces vives) vont continuer les pourparlers avec le Premier ministre dans l’optique de trouver un terrain d’entente afin de sortir définitivement de ces manifestations stériles… »

Quid de la présence de l’armée ?

A propos de la présence de l’armée, Mory Condé pose d’abord la question de savoir si nous avons constaté sa présence aujourd’hui, avant d’expliquer que « la sécurisation des citoyens et de leurs biens à travers les patrouilles nocturnes, c’est de 18 heures à 6 heures du matin ». Et que « dans tous les pays, ce sont les forces de défense et de sécurité, c’est-à-dire police, gendarmerie, armée tout compris qui font cela ».

Avant d’insister que « ça, c’est la lutte contre le grand banditisme et la criminalité. Cela n’a rien à voir avec une question de manifestation ou de maintien d’ordre ».

Par contre, « la journée, ce sont les unités de police qui ont compétence de faire le maintien d’ordre », réitère-t-il.

Puis, d’expliquer que « lorsqu’elles n’en peuvent plus, c’est en ce moment qu’on fait appel aux unités de gendarmerie pour appui. Le troisième niveau, ce sont les forces de défense et de sécurité qui sont appelées ».

Mais,  « pour ce cas précis, les forces de défense n’ont pas été appelées. C’est la police et la gendarmerie qui sont sur le terrain …», affirme Mory Condé. Même si sur le principe, le ministre déplore « qu’on dramatise la présence des militaires dans le maintien d’ordre ».

Puis, de défendre le fait que « c’est une chose qui est bel et bien légale ». Et d’ajouter, comme pour faire regretter les anciens dignitaires aujourd’hui opposants à la junte, que « c’est une loi qui est faite par ceux-là qui sont dans les rues actuellement. Je ne fais que l’appliquer pour le bien de la population ».

Pour ce qui est de la journée de ce mercredi, le ministre déclare que « l’ampleur de la manifestation en cours ne nécessite pas l’utilisation de forces supplémentaires pour appuyer la police et la gendarmerie ». Et que « pour le moment, ce n’est même pas toutes les unités d’intervention de la gendarmerie qui sont en mouvement. »

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