L’appel du FNDC à la désobéissance civile ce lundi 13 janvier 2020 a été largement suivi dans la ville des agrumes, rapporte notre correspondant basé sur place.
Ce matin au centre-ville de Kindia, les commerces étaient complètement paralysés. On voyait des boutiques et des magasins hermétiquement fermés.
Les militants et sympathisants du FNDC avaient
commencé à bruler des pneus, avant d’être vite dispersés par des militaires aux bérets rouges.
Des jets de pierres ont été aussi enregistrés entre des jeunes manifestants et certaines femmes vendeuses de condiments, qui voulaient mener leurs activités.
Présents devant leurs magasins, certains commerçants ont exprimé leur mécontentement.
« Nous avons reçu des consignes données par le GOHA de fermer nos boutiques et magasins, chose qu’on a exécuté à la lettre. Aujourd’hui le pays est plongé dans une insécurité totale. Donc, on ne peut pas prendre le risque de nous exposer et qu’ils nous détruisent. Et au
finish, c’est nous qui perdons. Nous soutenons le FNDC pour leur combat, jusqu’à ce que Alpha Condé renonce à son projet de référendum », fulmine Mamadou Saliou Diallo, commerçant.
Interrogée sur la situation, l’administratrice du marché de Kindia se dit très déçue du comportement des commerçants.
« J’ai été surprise de ce comportement, ils ont fermé leurs boutiques, ça ne leur a pas suffi, ensuite ils ont brulé des pneus sur le trottoir et aussi jeté des pierres aux vendeuses qui sont venues acheter ou vendre
des condiments. Ça c’est un comportement irresponsable. Vous pouvez grever, mais respecter aussi ceux qui ne veulent pas aller en grève», a-t-il déploré
Kadiatou Sow.
Pour l’instant, il n’y a pas eu d’affrontement à part ce petit incident du matin. On note tout de même la forte présence des forces de l’ordre dans les différents coins et recoins de la cité.