Suite aux manifestations, des 28 et 29 juillet, organisées par le Front national pour la défense de la Constitution (Fndc), la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Artisanat de Guinée et le patronal unifié de Guinée sont sortis de leur silence. Dans une déclaration conjointe rendue publique par le président de la CCIAG, Mamadou Baldé, ce jeudi, les deux parties ont condamné les violences enregistrées à l’occasion de cesdites manifestations.
Selon les deux organisations, ces violences ont entraîné des morts, des blessés et des dégâts matériels importants qui « impactent négativement les acteurs économiques à travers l’arrêt des activités des transports, le pillage et le vandalisme du commerce et des biens privés avec des conséquences sur la vie et le quotidien de tous ».
A cet effet, la CCIA et le patronat unifié invitent l’ensemble des acteurs au dialogue et à l’entente au lieu d’entretenir « un climat de méfiance entre la population, les forces de l’ordre et les opérateurs économiques » qui va entraîner la Guinée « dans une précarité ».
«Nous appelons toutes les parties au dialogue, à la concertation et à la recherche constante du consensus et de l’entente gage certain de la paix et du développement de notre cher pays », lit-on dans la déclaration.
Les deux parties ont également invité l’ensemble des acteurs «à saisir les opportunités offertes par la médiation de la CEDEAO et à dépassionner les débats pour une sortie de crise ».
Enfin, elles offrent leur « modeste contribution pour renforcer les initiatives de médiation pour une sortie de crise et de décrispation du climat social et politique ».
Cette sortie des acteurs économiques guinéens intervient dans un contexte tendu entre la junte au pouvoir et une partie de la classe sociopolitique sous les auspices du Fndc.