Sankarani est l’un des affluents du Niger. Ce fleuve est sur le poids de l’ensablement depuis quelques années, et pire, l’unique bac qui assure la traversée est immobilisé depuis fin décembre. Un fait qui n’est pas sans conséquence sur la vie des citoyens, qui vivent un véritable calvaire à chacune des traversées du fleuve.
Selon certains usagers, le bac dans les années antérieures pouvait assurer la traversée jusqu’au début du mois de mars de chaque année. Pour eux, l’ensablement du lit du fleuve serait à l’origine de l’immobilisation du bac.
Chose qui n’est pas sans conséquence sur la vie des populations et leur économie car, ce fleuve relie Mandiana au reste du pays non seulement, mais aussi aux deux sous-préfectures que sont Niantanina et Saladou, considérées comme des greniers de la préfecture.
Mais aussi deux autres pays de la sous-région que sont le Mali et la Côte d’Ivoire.
Selon ces mêmes usagers, la réalisation du pont sur ce fleuve va non seulement désenclaver les communautés des deux sous-préfectures mais aussi faciliter l’intégration sous régionale des trois pays.
Ces mêmes citoyens affirment qu’avec l’immobilisation du bac, ils seront obligés de vendre leurs produits aux Maliens ou aux Ivoiriens, parce qu’ils n’ont pas de routes.
Lors de la présentation des vœux de nouvel an à Monsieur le Préfet, la notabilité de Mandiana avait réaffirmé je cite: « nous restons fidèles au professeur Alpha Condé, mais dans le fond de nos cœurs nous voulons monter sur ce pont avant de mourir », a mentionné le porte-parole de la notabilité.
En réponse à cette requête, le Préfet Mohamed Lamine Doumbouya avait affirmé que ce souhait est déjà gagné et qu’actuellement l’entreprise chinoise retenue pour les travaux est sur le terrain pour les préalables, avant le lancement officiel par le président de la République des travaux, en ce mois de janvier 2020.
Pour le moment, les usagers doivent se contenter de ces pirogues pour assurer la traversée du fleuve Sankarani.