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Mamou : querelles et tentative de corruption dans la course au pouvoir des quartiers et districts

Malentendus, exclusions, tentatives de corruption, voilà ce qui caractérise le choix des futurs dirigeants des quartiers et districts des différentes communes de Mamou. Dès le lancement du processus, des rencontres ont mobilisé des citoyens dans les quartiers pour choisir les membres devant constituer le bureau du conseil de quartier, conformément aux conditions établies.

Certains candidats ont été écartés par la communauté, et des secteurs ont décidé de se scinder pour n’avoir pas eu de représentants dans la liste. L’absence d’unanimité autour d’un candidat a divisé les populations dans plusieurs quartiers. Dans d’autres localités, les critères de sélection ont été ignorés.

Selon la note circulaire du ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, adressée aux administrateurs locaux, le choix des membres du conseil de quartier ou de district obéit aux critères suivants : Être de nationalité guinéenne et âgé d’au moins 21 ans ; Avoir son domicile principal dans le quartier ; Savoir lire et écrire en français pour les membres du bureau exécutif ; Avoir résidé dans le quartier pendant au moins 10 ans ; Ne pas avoir été membre du conseil de quartier remplacé ; Avoir toutes ses capacités physiques et mentales ; Avoir une bonne capacité de communication et d’écoute ; Être disponible et connaître les limites territoriales du quartier ; Ne pas avoir été déchu de ses droits civiques par une décision de justice ; Être reconnu pour son implication dans le développement économique et social de la localité.

Les membres du conseil de quartier ou de district sont choisis parmi les composantes sociales de la localité, notamment les représentants des jeunes, des femmes, des sages, des religieux (musulmans et chrétiens), de l’éducation, des commerçants et des artisans (agriculteurs, éleveurs, corps de métier). Le nombre de membres du conseil de quartier ou de district est fixé à 11.

Faute de consensus, certains quartiers ont présenté plusieurs listes à la mairie, tandis que d’autres ont soumis une vingtaine de personnes sur une seule liste. Malgré les avertissements du président de la délégation spéciale, qui a déclaré ne pas pouvoir soutenir la candidature de quelqu’un pour le poste de chef de quartier, certains candidats ont tenté de le corrompre.

En raison des désordres constatés, la délégation spéciale de Mamou a décidé de reprendre le processus en intervenant, à partir de ce lundi 21 octobre, pour établir les listes dans les quartiers et districts.

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