Huit mois après leur installation à la commune urbaine de Mamou, les membres de la délégation spéciale ont conféré ce mardi 12 septembre avec les citoyens de la ville carrefour.
Objectif, présenter le bilan à mi-parcours de leur gestion de la mairie.
Elhadj Mamadou Saliou Sigon Baldé, l’un des membres dresse le premier bilan « Deux mois après notre installation, nous avons réalisé un forage au sein de l’école primaire de Sory Condé dans le quartier Poudrière. Nous avons reconstruit l’école primaire de Mangol. Nous avons aussi achevé les travaux de constructions des écoles primaires de Bowoun Dioungo dans le quartier Koumi, de Horè Mamou, de Dioussaya où les enfants faisaient 10 kilomètres à pieds pour venir étudier à Telico. Le camion de la commune en panne depuis plusieurs mois servait ces derniers de pièces détachées pour certains mécaniciens.Nous l’avons réparé » souligne t-il.
Nounou Diogo Bah, le président de la délégation spéciale a enfoncé le clou en répertoriant des problèmes sur le terrain. « Au niveau du marché de Telico, l’entrepreneur n’a pas respecté les termes du contrat dans la construction du marché. Nous avons saisi le bailleur. En janvier 2024, les parties vont être corrigées. L’école primaire de Bowoun Dioungol dans le quartier Koumi est très mal faite. Cela fait moins d’un mois que cet établissement fut inauguré. Mais actuellement l’eau s’infiltre dans les salles de classes à travers les murs. L’environnement ne s’y prête pas pour un bon apprentissage pour les enfants. Nous avons instruit à l’entrepreneur de régler les erreurs au risque de perdre le solde à payer.
Le projet de construction du terrain de football de Mamou souffre toujours dans les tiroirs. Certains fils de Mamou mettent les battons dans les roues pour ne pas que ce projet réussi », a t-il indiqué.
Au sujet des parcelles octroyées à la mairie suite aux lotissements, le président de la délégation spéciale a révélé « Quand on a vu le relevé sur le nombre de parcelles octroyées à la commune, j’ai eu peur. J’ai fouillé tous les papiers dans l’armoire du Maire, je n’ai tombé sur aucun papier qui dit que telle parcelle appartient à la commune. Le lendemain, j’ai sollicité auprès du directeur préfectoral de l’habitat de Mamou pour avoir un document sur les parcelles octroyées à la commune. Il m’a promis une semaine. Après, il m’a donné un papier qu’il a signé avec le Maire pour une répartition de parcelles. J’ai dit que ce papier ne certifie pas les parcelles de la commune. Conséquences: la commune a eu le financement pour la construction de trois bâtiments dont un bâtiment pour le service de délivrance des passeports. Faute de parcelles, ces projet ne voient toujours pas le jour.
Jusqu’à maintenant, nous n’arrivons pas à identifier les parcelles de la commune« , regrette t-il.
Cet exercice a permis aux citoyens d’exposer les difficultés rencontrées dans leur quartier. Ces problèmes sont entre autres l’insécurité, le manque de structures sanitaires, de routes, d’électricité, etc,