A quelques semaines de la fermeture des salles de classes, au compte de l’année scolaire en cours, les élèves qui fréquentent l’école primaire de Farenta, dans la sous préfecture de Soya, située à une cinquantaine de kilomètres de la ville, ont abandonné les cours au profit des travaux champêtres, a-t-on appris sur place.
Selon Moussa Traoré, enseignant communautaire, le refus de payer son salaire par la communauté serait le motif de l’abandon des cours. « A ma venue ici au mois de janvier dernier, il n’y avait que 6 élèves pour toute l’école. C’est après que les parents ont ramené les enfants. Nous avons eu trois niveaux ( la 1ère, la 2ème et la 3ème Année). Je suis à la charge de la communauté. Lorsqu’il est question de payer mon salaire, je rentre difficilement en possession de mon argent. Ces derniers temps, les parents ont préféré faire sortir les enfants à l’école. Ceux qui ont des proches en ville, ont envoyé leur enfant étudier là-bas. Actuellement l’école est fermée faute d’élèves« , a-t-il déploré.
Amadou Saki Bangoura est le président du district de Farenta. Il précise « c’est à partir des cotisations mensuelles que l’enseignant est payé. Parfois c’est difficile de mobiliser de l’argent car les parents sont pauvres« .
Le district de Farenta à vocation agro-pastorale, les parents s’y rendent dans les champs avec les enfants pour y travailler.
Ce lundi 14 juin, les autorités éducatives à Mamou s’y sont rendues pour toucher du doigt la réalité. Des instructions ont été données au président du district de sensibiliser les parents pour le retour des enfants à l’école.