Suite à l’incendie du principal dépôt d’hydrocarbures à Kaloum, les producteurs agricoles de Mamou sont confrontés à d’énormes des difficultés liées à l’entretien de leurs champs de pommes de terre, de piments, d’aubergines et tomates à Soumbalako.
Aboubacar Barry, producteur local de pomme de terre, déplore cette pénurie de carburant qui menace leur production : « depuis que les autorités ont annoncé l’arrêt de la vente du carburant, nous n’avons pas pu arroser nos cultures. Ici à Soumbalako, nous cultivons de la pomme de terre, du piment, des aubergines et des tomates. Même avec l’autorisation de la reprise de la vente de l’essence, nous ne pouvons pas acheter de l’essence pour nos motoculteurs. Car, la vente de l’essence dans les bidons est interdite. De plus, nous ne pouvons pas utiliser nos motos pour acheter de l’essence, la vente étant limitée à 5 litres par engin. Or, pour arroser un hectare, il nous faut 8 litres d’essence pour mettre le motoculteur en marche. Il y a plusieurs motopompes à Soumbalako et nos cultures ont commencé à être impactées à cause d’une insuffisance d’arrosage. »
Les producteurs agricoles attendent une décision des autorités leur permettant d’acheter de l’essence pour sauver leurs cultures. Car, c’est un investissement de plusieurs millions qui est menacé.