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Madic 100 frontière : Le verdict attendu le 8 février

Mamady Condé, alias Madic 100 frontière sera fixé sur son sort le 8 février. Après deux audiences, la présidente du tribunal de première instance de Dixinn va rendre le délibéré dans le dossier opposant le Ministère public et Madic 100 frontière où ce dernier est poursuivi pour  » téléchargement, diffusion de messages, photos, dessins de nature raciste ou xénophobe, menaces, violences et injures par le biais d’un système informatique. »

Lors de son réquisitoire, le procureur de la République près le tribunal de première instance de Dixinn, Sydi Souleymane N’Diaye, a prévenu Mamady Condé qu’il a choisi la fermeté : « On n’est pas lié par le remord exprimé lors de l’audience passée. Nous ne sommes pas une juridiction de morale, mais une juridiction judiciaire.  Le remord, les semblants de regret, les demandes de pardon ne nous lient pas. Le remord, c’est le regret de la conscience. C’est moral. Et ça, ça ne nous lie pas. Nous allons descendre sur Madic 100 frontière le glaive de la répression. Son comportement n’est pas pardonnable. »

Plus loin, il soutient que les messages diffusés par Madic 100 frontière sont très graves et ils viseraient la division des Guinéens en l’accusant « d’activisme de mauvais alois donc pour troubler l’ordre public.»

Se basant sur l’accusation de « diffusion de messages racistes et xénophobes », Sydi Souleymane martèle que Madic 100 frontière, en affirmant que « les Peuls sont opprimés, stigmatisés en Guinée » ne vise qu’à diviser la mosaïque Guinée dont Dieu a dotée quatre régions naturelles.

« La communauté peule n’est pas opprimée. La communauté peule n’est pas stigmatisée », lance-t-il.

Dans les plaidoiries, Me Alsény Aissata Diallo a répondu au procureur : « Madic 100 frontière a dit exactement ce qui se passe en Guinée. C’est vrai ce qu’il a dit. Aujourd’hui, la commune de Ratoma est devenue un désert. Il n’y a que des blindés là-bas. Aujourd’hui 400 personnes sont à la Maison centrale. On n’y trouve que 2 ou 3 Kourouma, Condé. Tout le reste c’est des Bah, Diallo, Barry et Sow. Les frontières avec le Sénégal sont fermées parce que le président sénégalais est Peul, avec la Sierra Leone parce là-bas le vice-président est Peul. »

Sur cette même lancée, Me Salif Béavogui rappelle que plus de 200 Guinéens sont enterrés à Bambéto, dans la commune de Ratoma. Ils sont tous tirés à bout portant, ajoute-t-il.

« Il y a un album, quand vous le voyez, où il y a des estomacs effondrés, des oreilles coupées, des yeux crevés », dit-il. Donc des victimes issues de la même commune.

Quand la parole lui a été donnée pour dire son dernier mot avant le verdict, Madic 100 frontière affirme qu’il ne s’est jamais battu pour diviser les Guinéens, mais plutôt pour les unir.

Lors de leurs plaidoiries, les avocats ont plaidé un à un non coupable.

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