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Lutte contre les Mutilations Génitales Féminines : les membres du CNT outillés

Après la célébration de la journée internationale de tolérance zéro contre les Mutilations Génitales Féminines (MGF) le 6 février 2023, le ministère de la Promotion Féminine, de l’Enfance et des Personnes Vulnérables en collaboration avec l’UNICEF, a organisé ce lundi 3 au mardi 4 avril 2023, un atelier de formation à l’intention des membres du Conseil National de la Transition (CNT). Cette séance de formation portait sur les violences faites aux filles, notamment les Mutilations Génitales Féminines dont la thématique centrale est : ‘’s’associer aux hommes et garçons pour transformer les normes sociales et de mettre fin aux MGF’’.

Dans son discours de bienvenue, la première vice-présidente du Conseil National de la Transition, Hadja Maïmouna Yombouno a mis l’accent sur l’importance du choix de cette thématique.

«J’ai toujours milité pour la promotion d’un environnement favorable au respect de la dignité des droits et de l’émancipation de la femme et de la jeune fille. La pratique des MGF reste encore très préoccupante dans notre pays et dans le monde au regard de l’ampleur des données factuelles dues à la conjugaison de nombreux facteurs plus ou moins endogènes parmi lesquels, la persistance des pesanteurs socioculturelles, les hésitations de certains leaders religieux et communautaires, la faible application de la loi et la faiblesse des ressources financières allouées au bénéfice de la lutte », a-t-elle rappelé.

Prenant la parole, le Représentant adjoint des opération de l’UNICEF en Guinée a indiqué que la journée internationale des MGF offre l’occasion aux gouvernements, aux partenaires du développement, aux agences des nations unies, aux organisations de la société civile, aux groupes dirigés par les femmes, aux militants, aux communautés et autres parties prenantes, de sensibiliser et de renouveler leurs engagements pour réitérer que les MGF sont une pratique néfaste, inacceptable et une violation des droits des filles et des femmes.

D’après Dr Henri Heikura, c’est une occasion pour interpeller l’ensemble des décideurs, des partenaires au développement et des autorités centrales et locales à agir ensemble et en synergie pour la mobilisation des hommes et des garçons qui jouent un rôle crucial dans la transformation des normes sociales et culturelles qui renforcent les MGF (…).

Poursuivant, il a plaidé pour le maintien des acquis en termes d’engagement politique contre les MGF notamment par reconduction dans la future Conditions des dispositions interdisant la pratique des MGF et les mariages précoces. «Il est impératif pour tous les États, y compris la Guinée de promouvoir une vision axée sur les droits humains d’enfants», a-t-il insisté.

Dans son discours de lancement des travaux, la ministre de la Promotion Féminine, de l’Enfance et des Personnes Vulnérables, Aicha Nanette Conté a déclaré:  » les MGF constituent des pratiques traditionnelles profondément ancrées dans nos cultures et traditions. Elles demeurent à l’égard des filles et des femmes une des pires formes de violences qui ont des conséquences physiques et psychologiques néfastes sur leur santé. Représentant 52% de la population, les femmes guinéennes sont confrontées encore à beaucoup de difficultés découlant des disparités sexistes et des pesanteurs socioculturelles qui ont pour conséquences, la persistance des violences basées sur le genre avec un taux de 80% chez les filles et femmes âgées de 15 à 64 ans et une prévalence de 94,5% de MGF chez les filles et femmes de 15 à 49 ans et 39% chez les filles de 0 à 14 ans. »

Pour terminer, elle a souligné que le gouvernement guinéen, à l’instar des autres pays du monde, a souscrit à différents outils juridiques internationaux, régionaux et sous-régionaux protégeant et promouvant les droits des femmes (…).

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