Après dix semaines de formation, la quatrième promotion des Directeurs d’enquêtes, composée de gendarmes et de policiers, a procédé ce jeudi 20 décembre à une grande manœuvre qui s’inscrit dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. C’est la plage Bénarez, située dans la commune de Matoto qui a servi de cadre à ces opérations de simulation. Le thème des dites manœuvres portait sur une attaque terroriste qui a été planifiée depuis un pays limitrophe de la Guinée.
Pour planter le décor, le sous-lieutenant Malano Fara, instructeur en Sciences juridiques et également Directeur de stage a fait savoir qu’ils ont reçu une information par rapport à un groupe de terroristes qui a déjà commis des attentats dans ce pays voisin.
En pleine mer, ces «terroristes» ont été filés par la gendarmerie maritime. Dès que leurs pirogues ont accosté, le poste de commandement opérationnel a aussitôt mis ses hommes issus de plusieurs unités en branle notamment la BRI (Brigade de Recherche et Indentification Criminel), la EGMI (Escadron de la Gendarmerie Mobile et Intervention) et l’URPTS (Unité Régionale de Police Technique et Scientifique). Au finish, ces « djihadistes» ont été techniquement neutralisés et mis à la disposition du parquet après les enquêtes.
Abondant dans le même sens, le sous-lieutenant Fara Maxime, instructeur dans les écoles de gendarmerie a fait savoir que cet exercice est le résultat de dix semaines de formation. Selon lui, les stagiaires ont été préparés non seulement à toute sorte d’attaques mais aussi, leur capacité opérationnelle a été renforcée dans le domaine de l’enquête judiciaire. «Ce que nos stagiaires ont appris en classe, il sont à mesure de l’appliquer sur le terrain. Nous sommes convaincus que nos stagiaires répondront aux exigences de notre institution militaire», a-t-il espéré.
Dans son intervention, le chef d’escadron Jean Ibonel, l’Officier de la gendarmerie nationale française, a affirmé que cet exercice marque la fin de la formation de la quatrième promotion des Directeurs d’enquêtes de 21 gendarmes et 7 policiers. D’après lui, cette formation de très haut niveau leur permettra de conduire des opérations très complexes. « D’ailleurs, c’est l’une des conditions de l’Etat de droit et la gendarmerie nationale s’y est engagée avec détermination », a-t-il laissé entendre.