Une importante mission de l’Agence Nationale chargée de la Lutte contre la Corruption et la promotion de la bonne gouvernance séjourne à N’Zérékoré, la capitale de la région forestière. Elle est conduite par son Secrétaire exécutif adjoint qui a procédé à l’installation de la nouvelle directrice de l’antenne régionale ce lundi 13 février.
C’est la salle de conférence du gouvernorat qui a servi de cadre à la cérémonie d’installation qui a été présidée par le gouverneur de région. Cette agence créée en 2017 a pour vocation de sensibiliser, détecter et réprimer les contrevenants.
« Il est important de rappeler ici que la volonté ardente du président de la transition est de pérenniser cette agence et de faire de ce pays, un pays normal, débarrassé de toutes ses forces obscures qui assombrissaient ses institutions pourtant dotées de tous les atouts nécessaires lui permettant de briller. C’est pourquoi le chef de l’Etat a fait de la lutte contre la corruption son cheval de bataille dans le vaste chantier de refondation de l’Etat déjà amorcée depuis la prise effective du pouvoir par les forces armées guinéennes. Au regard de nombres de cas de corruptions et de défense d’intérêts égoïstes qui avaient entravé à un moment donné l’élan du progrès national. Nous savons pertinemment que la corruption a des conséquences. Du point de vue économique, c’est la diminution des investissements, ses dommages sur le marché international, l’illégalité des revenues, le ralentissement de la croissance et du développement. Parlant des conséquences politiques, c’est la diminution des investissements publics. Du point de vue sociale, c’est la détérioration du bien-être de la population et l’augmentation des accidents », a expliqué Mohamed Konaté.
Pour sa part, la nouvelle directrice de l’antenne régionale de N’Zérékoré, a exprimé son engagement à œuvrer pour le bon fonctionnement de l’agence dont elle a dorénavant les destinées.
« Je remercie M. le Secrétaire exécutif de l’Agence Nationale de la Lutte contre la Corruption, de la Promotion de la Bonne Gouvernance (ANLC-PBG) et son adjoint pour le choix porté sur ma modeste personne pour conduire les destinées de l’antenne régionale de N’Zérékoré. Je mesure la grandeur du choix porté sur ma personne. Ma volonté, mon engagement et l’apport de chacun qui me permettront d’atteindre les objectifs qui me sont assignés. Certes, des avancées significatives ont été réalisées en matière de lutte contre la corruption mais au vu de la complexité du phénomène avec ses conséquences désastreuses pour la société, nous sommes convaincus qu’avec l’Agence Nationale de Lutte contre la Corruption et la Promotion de la Bonne Gouvernance (ANLC-PBG) que chaque entité a une partition à jouer. Et notre action commune sera d’autant plus efficace que nous aurons cultivé la concertation, la collaboration et la coopération. Nous serons tous plus efficaces quand nos actions s’imprègnent de l’esprit de complémentarité et de synergie. Ensemble nous vaincrons ! », a interpellé Madeleine Soropogui, la nouvelle directrice régionale de l’ANLC-PBG.
De son côté, le gouverneur de région s’est réjoui de la nomination de la directrice de l’ANLC-PBG avant d’inviter les cadres à contribuer activement à la lutte contre ce fléau de la corruption dans sa juridiction.
« C’est un ouf de soulagement pour moi de voir aujourd’hui que le président de la transition, chef de l’Etat, chef suprême des armées, le colonel Mamadi Doumbouya, s’engage sans relâche dans la lutte contre la corruption dans notre pays en nommant une dame à cette fonction dans la région administrative de N’Zérékoré. C’est dire à tous les Guinéens, les hauts cadres de la République de Guinée que la corruption constitue un des fléaux que nous devons tous combattre. Parce que la corruption ne permet pas à un pays de se développer », a lancé Lamine Keita, le gouverneur de région.
Après la cérémonie d’installation, la délégation s’est rendue à l’hôpital régional de N’Zérékoré et à la mairie pour des visites de travail et de sensibilisation. Une visite qui va s’étendre demain mardi à d’autres institutions notamment, la douane et la gendarmerie.
Fait-il préciser qu’un numéro vert a été mis à la disposition de la population qui est le 155 pour dénoncer tout cas de corruption constaté.