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L’usage abusif de Tik-Tok par les jeunes : attention à la dépravation des mœurs et à la perversion !

Un réseau social est une plateforme d’échanges qui permet aux utilisateurs de créer des contenus, de les partager et d’interagir avec d’autres personnes qui ne se trouvent pas dans le même espace géographique, quand ils sont utilisés sainement et avec responsabilité. Mais hélas ! L’application chinoise Tik-Tok, qui est apparue en 2016 et qui n’en finit pas d’attirer les jeunes, inquiète. Pour la simple raison qu’elle ne protègerait ni du harcèlement ni de dangereuses dérives : la dépravation des mœurs, la perversion…Bref !…. La pornographie en pleine vue.

La tête plongée dans le Smartphone, elles sont de plus en plus nombreuses, des jeunes filles voire même des femmes aux foyers, qui ne passent plus la moindre journée sans se connecter à Tik-Tok.

Le réseau social chinois a conquis en moins de quatre ans le cœur des jeunes avec, selon les spécialistes, environ un milliard d’utilisateurs dans le monde, dont la majorité est âgée de 15 à 30 ans. « Je peux rester sur Tik-Tok jusqu’à minuit. C’est un moyen de distraction pour moi », un moyen de distraction qui finit très souvent par devenir une addiction.

Les statistiques de cette jeune fille diplômée sans emploi, nous indiquent qu’elle passe en moyenne sept heures par jour sur l’application.

Sept heures à regarder toutes sortes de contenus vidéos, loin du divertissement. Les réseaux sociaux ont pris une autre tournure. Voici ce à quoi  s’adonnent aujourd’hui les jeunes : des vidéos très osées et choquantes. Certains poussent le bouchon très loin en imitant des ébats sexuels.

L’effet Tik-Tok ne connaît pas de limite. Même le temple du savoir qu’est l’école, n’est pas épargnée. Produire du contenu érotique et exhiber ses atouts physiques sont parfois le prix à payer pour engranger le maximum de like et d’abonnés sur Tik-Tok à en croire les adeptes de l’application.

« Je dois créer des contenus que les gens aiment. Et vous savez les gens sont pervers. Il n’y a que le sexe qui les intéresse. Nous leur offrons effectivement ce plaisir, plein la vue. Et ils adorent ça», soutient l’étudiante B.C, avant de continuer «Les hommes surtout aiment les filles qui montrent leurs atouts sur le Tik-Tok ».

  Depuis que Jacques B lui, a découvert le Tik-Tok, il ne s’en lasse pas. Il en fait son jeu favori. « Je ne regarde plus la télévision. Je suis accroché au réseau Tik-Tok. Quand les femmes se mettent nues, quand elles s’exposent, c’est attirant. Elles sont séduisantes dans l’état là et ça me plait beaucoup ».

Ces dépravations des mœurs favorisées par le TikTok avancent à grande vitesse inquiète plus d’un. « Quand je vois des femmes montrer leur corps sur ces réseaux sociaux, ça me fait honte et mal au cœur parce que ça reste dans les archives ! Plus tard nos enfants vont regarder. Quelle image allons-nous laisser à nos enfants ? Celles qui circulent sur les réseaux sociaux ? Non», s’interroge une caissière croisée devant une banque de la place. Et continue toujours « C’est une application intéressante mais c’est devenue comme une pornographie qui excite à la dépravation et à la prostitution. C’est vrai. C’est en train de dépraver nos mœurs. L’internet, c’est la technologie, mais nous sommes africains. Faisons attention. Nous devons utiliser cette science avec responsabilité», conclut-elle.

Que faut-il donc faire pour freiner ce cheval de Trois qui plonge la jeunesse guinéenne dans la perversion ? 

Interrogé, Bassirou T D, un agent de la Police des mœurs pense que les autorités du pays doivent se lever pour y faire face. « Il faut que les autorités du pays adressent un document en bonne et due forme au régulateur des télécommunications etc, que sais-je encore, pour que du jour au lendemain on se retrouve avec du contenu épuré…Je veux dire par là avec une certaine censure, on y arrivera».

A la direction de l’Agence de Régulation des Postes et Télécommunications, on pense qu’il faut sensibiliser d’abord les utilisateurs « Nous en tant que régulateurs, c’est d’abord de pouvoir sensibiliser les utilisateurs de ces médias sociaux à la bonne utilisation de ces outils dans le cadre professionnel, de l’éducation etc. »

Alors qu’à la Haute Autorité de la Communication, on nous apprend qu’il y a des lois qui existent et de nouvelles dispositions qui seront prises pour essayer de recadrer ces réseaux.

C’est le lieu de dire que plusieurs gouvernements ont déjà adopté des mesures drastiques contre ces réseaux promoteurs de la dépravation des mœurs. Il y a lieu donc de sensibiliser les jeunes, afin que le Tik-Tok soit utilisé avec des programmes d’éducation et de promotion des talents. Sinon, à l’allure où vont les choses, l’application Tik-Tok risque foudre aux pieds toutes nos mœurs. D’où l’inquiétude.

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