Comme annoncer dans une de nos précédentes publications, on a annoncé la rupture, sous l’effet de l’inondation, du pont de Moribadou, un district frontalier. Après un mois de calvaire, la population à travers la jeunesse, a pris les taureaux par les cornes. Elle a raccommodé le pont sans attendre l’Etat.
Interrogé, le président de la jeunesse de Moribadou n’a pas mâché ses mots. Il s’en est pris vertement aux autorités : « depuis un mois, nous n’avons reçu aucune visite d’une quelconque délégation de l’Etat pour s’enquérir de la réalité et voir la souffrance de la population. Très fatiguée, la population s’est mise à la tâche.»
Poursuivant, le Responsable des Jeunes a lancé un appel au ministre des Travaux Publics, Moustapha Naïté et au gouvernement guinéen pour venir en aide au district de Moribadou, un des greniers du pays avec ses plantations de café, de cacao, de palmiers à huile et d’anacarde qui produisent environ chacune1500 à 300 tonnes.
Il est à noter que les 40% de riz produit dans la préfecture de Lola, proviennent de ce district d’où l’importance d’attirer l’attention des autorités sur ce pont qui relie Moribadou au reste du pays.
Contacté par Guineenews, Abou Chérif, planteur à Moribadou pense que la route que le président Alpha Condé a donné à la Sous-préfecture de Guéasso et qui passe à 8 kilomètres de Moribadou devrait traverser le village jusqu’à la frontière ivoirienne…
«Nous souffrons beaucoup ici. Surtout le temps des récoltes des tomates et des aubergines. Faute de route, ces produits pourrissent. Parce qu’il n’y a pas véhicules. Le seul camion qui vient ici, ne peut pas transporter tous les bagages», a-t-il déploré.
Il faut retenir que le district de Moribadou est situé à l’est de la Guinée et à 4 kilomètres de la frontière guinnéo-ivoirienne. Ce village frontalier est fréquemment confronté au problème de ponts. C’est le cas de l’année passée quand les quatre ponts ont été emportés par des inondations en août.